Walking Dead – T 31 – Pourris jusqu’à l’os

Chronique « Walking Dead – T31 – Pourri jusqu’à l’os. « 

Scénario de ROBERT KIRKMAN, dessin de CHARLIE ADLARD

Public conseillé : Ado / Adultes (Publics avertis)

Style : Horreur / Zombie Apocalypse
Paru le 06 mars 2019 aux éditions Delcourt,
138 pages noir & blanc
Prix 14,95 euros
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ça commence comme ça…

Rick souhaitant montrer à Pamela les diverses communautés qu’il a réussi à confédérer, il l’entraîne, elle et son escorte, sur les routes censées être sécurisées par ses hommes. Pourtant, très vite la petite troupe se retrouve face à une horde de zombies, si ce petit incident est une occasion pour l’ancien shérif de montrer son sens tactique, celui-ci n’apprécie guère le manque de professionnalisme dont a fait preuve Dwight

Ce que j’en pense:

Robert Kirkman continue ici son entre-deux arcs, l’essentiel de l’album étant consacré à nous rappeler les forces encore en présence et nous montrer de nouveaux couples amoureux, plus ou moins surprenants.

Pourtant, deux faits majeurs viennent apporter un réel plus à l’intrigue. Le premier sert de mèche à la future explosion qui va secouer la série tandis que le second va y mettre le feu. En effet, un événement va venir réveiller la conscience collective de la communauté de la gouverneuse. Un « mini conflit » qui va également servir à Kirkman (qui est décidément un petit filou) à insister un peu plus sur le changement de mentalité de Michonnequ’il avait déjà amorcé dans le tome précédent. Notre amazone va se retrouver au cœur du scandale et sa réaction va être pour le moins surprenante. Si la faculté d’adaptation de ce personnage n’était plus à prouver, ce retour aux sources est vraiment violent pour nous lecteurs. Nous découvrons une Michonne hautaine, prête à vendre son âme au diable pour protéger sa nouvelle vie. Un constat qui ne fait que la rendre plus humaine, car comment blâmer une personne ayant connu l’enfer de vouloir retrouver sa vie d’avant ?
Pourtant, c’est en partie cette réaction qui va précipiter les événements, même si le conflit n’est pas encore réellement engagé.

Et c’est justement ce conflit latent qui fait l’originalité de ce nouvel arc. En effet, ici la frontière entre le bien et le mal est plus floue qu’à l’accoutumée. Cette fois, nous ne retrouvons pas de despote assoiffé de pouvoirs, mais plutôt un problème de “politique intérieure”. C’est pourquoi, contrairement à son habitude, Rick ne chercherait pas à aller à l’affrontement, mais au contraire à faire changer la mentalité de la gouverneuse (il n’y a pas à dire ce mot fait bizarre… mais bon c’est ainsi dans le texte.). Le hasard du calendrier crée d’ailleurs une curieuse analogie avec les événements qui secouent la France depuis quelques mois.

Walking Dead” parvient donc à se renouveler une nouvelle fois en prouvant au passage que le genre “Zombie Apocalyspe” est avant tout une critique de notre société. Cependant Robert Kirkman ne devrait peut-être plus trop faire traîner cet entre-deux qui, même s’il parvient à faire monter lentement la pression, pourrait bien finir par lasser un peu. Sur ce point, le twist de la fin de l’album semble plutôt encourageant.