Carine PaquinL'asile du Nord : Camille (Tome 1)Kennes (Young Adult) - 2019372 pages14€90
Peu de temps après la mort de sa grand-mère, à l'aube de l'an 2000, une jeune fille de seize ans est internée à l'hôpital psychiatrique. Son diagnostique: schizophrénie paranoïde. Pourtant, certaines personnes de la ville sont convaincues que la petite n'est pas folle, que ce qui l'affecte n'a rien d'humain. Existerait-il quelque chose d'invisible à l'homme qui peut s'emparer de lui et détruire sa vie ? Enfermée entre les quatre murs de cet hôpital, que fera Camille quand elle constatera que sa vie ne lui appartient plus? Pour quoi, ou plutôt pour "qui" vit-elle ?
Dans le même genre, j'avais lu le premier tome d'Anna Caritas il n'y a pas très longtemps et, je ne sais pas si c'est en comparaison ou non, mais celui-ci fait bien moins peur pour le coup... Ça reste sympa à lire mais, malheureusement, je n'ai rien retrouvé de ce qui fait un bon livre d'horreur.
Camille est en pleine période de deuil ; elle vient juste de perdre sa grand-mère. Peu de temps après, elle sort enfin avec le garçon dont elle est amoureuse depuis toujours. Mais peu de temps après également, le comportement de Camille change progressivement. Ses proches ne la reconnaissent pas toujours mais n'osent pas trop remuer le couteau dans la plaie, étant donné qu'elle vit déjà un moment difficile avec la mort de sa grand-mère. Seul son père prend les devants, voit un spécialiste, puisque sa fille présente des symptômes dont il a déjà vu par le passé... Camille finit donc par être hospitalisée, après que la schizophrénie paranoïde soit diagnostiquée. Mais quelques personnes dans la ville sont persuadées que Camille n'est pas malade et que c'est un autre mal qui la ronde. Ces personnes sont d'ailleurs prêtes à tout pour l'aider...
Ce roman nous est présenté comme un fait vécu. Je ne sais pas si c'est réellement le cas, j'ai voulu me renseigner mais, à la fin de ma lecture, je n'étais plus sûre de vouloir. Vu la tournure des choses, je préfère encore rester sceptique que constater que ça a vraiment eu lieu, par exemple (oui, j'aime bien faire l'autruche des fois). Je sais que cet hôpital psychiatre existe et il y a au moins un élément dans l'histoire qui pourrait nous faire croire que l'auteure connaissait Camille, même de loin. Mais, pour certaines histoires, je trouve ça bien aussi de garder un peu de flou aussi... Disons clairement que si c'est vraiment réel, alors oui, cette histoire fait peur ; si ça ne l'est que partiellement, elle fait déjà moins peur. Alors le scepticisme a parfois du bon !
Dans tous les cas, même si je n'ai pas ressenti réellement d'effroi en lisant ce roman (j'évite de penser à ce que j'ai dit plus haut, après lecture), l'intrigue est vraiment bien menée. Les événements bizarres qui se produisent sont tellement bien relatés qu'on n'a aucun mal à imaginer la façon dont ça s'est produit au moment-clé et, pourtant, ça parait quelque chose de très difficile à décrire. J'ai donc beaucoup aimé les descriptions, très réalistes. Mais j'ai trouvé l'ensemble assez enfantin, et je pense que ça vient de la façon dont tout a été raconté. Ça se lit très vite, on est vraiment pris dans l'intrigue, au point de ne pas voir les pages défilées, mais ça ne m'a pas empêchée de rester un peu en retrait de l'histoire. Certains passages accrochent plus que d'autres, on est maintenu en haleine et la fin laisse présager une bonne suite, si c'est une suite directe à l'histoire de ce premier tome mais il m'a manqué les petits pics d'adrénaline, le cœur qui s'emballe un peu parce qu'on sait que quelque chose de terrible va arriver sans savoir quoi. Bref, il m'a manqué un peu d'angoisse.
Un autre point que j'ai bien apprécié dans cette histoire, c'est l'approche de l'auteure quant aux maladies mentales. Ce sont des maladies souvent jugées négativement, rejetant les personnes atteintes puisqu'on les considère trop souvent comme "folles" mais l'auteure, a aucun moment, ne porte ce regard sur ces maladies. Elle est bienveillante, du début à la fin, et on le ressent tout de suite. Que ce soit voulu ou non, ça reste un beau message que l'auteure a fait passer.
Les notes de bas de pages sont également pas mal appréciées en ce qui concerne des explications pour des choses que l'on aurait seulement pu connaître en ayant grandi dans les années 90.
En bref, c'est un roman vraiment sympa à découvrir, avec une intrigue bien menée qui tient en haleine du début à la fin et qui se lit vraiment rapidement, sans que l'on ne s'en rende compte. Dans l'ensemble, je n'ai pas grand chose à y redire, si ce n'est qu'il m'a manqué cette petite tension palpable, cette petite angoisse que j'aime trouver dans les romans d'horreur habituellement.
Peu de temps après la mort de sa grand-mère, à l'aube de l'an 2000, une jeune fille de seize ans est internée à l'hôpital psychiatrique. Son diagnostique: schizophrénie paranoïde. Pourtant, certaines personnes de la ville sont convaincues que la petite n'est pas folle, que ce qui l'affecte n'a rien d'humain. Existerait-il quelque chose d'invisible à l'homme qui peut s'emparer de lui et détruire sa vie ? Enfermée entre les quatre murs de cet hôpital, que fera Camille quand elle constatera que sa vie ne lui appartient plus? Pour quoi, ou plutôt pour "qui" vit-elle ?
Dans le même genre, j'avais lu le premier tome d'Anna Caritas il n'y a pas très longtemps et, je ne sais pas si c'est en comparaison ou non, mais celui-ci fait bien moins peur pour le coup... Ça reste sympa à lire mais, malheureusement, je n'ai rien retrouvé de ce qui fait un bon livre d'horreur.
Camille est en pleine période de deuil ; elle vient juste de perdre sa grand-mère. Peu de temps après, elle sort enfin avec le garçon dont elle est amoureuse depuis toujours. Mais peu de temps après également, le comportement de Camille change progressivement. Ses proches ne la reconnaissent pas toujours mais n'osent pas trop remuer le couteau dans la plaie, étant donné qu'elle vit déjà un moment difficile avec la mort de sa grand-mère. Seul son père prend les devants, voit un spécialiste, puisque sa fille présente des symptômes dont il a déjà vu par le passé... Camille finit donc par être hospitalisée, après que la schizophrénie paranoïde soit diagnostiquée. Mais quelques personnes dans la ville sont persuadées que Camille n'est pas malade et que c'est un autre mal qui la ronde. Ces personnes sont d'ailleurs prêtes à tout pour l'aider...
Ce roman nous est présenté comme un fait vécu. Je ne sais pas si c'est réellement le cas, j'ai voulu me renseigner mais, à la fin de ma lecture, je n'étais plus sûre de vouloir. Vu la tournure des choses, je préfère encore rester sceptique que constater que ça a vraiment eu lieu, par exemple (oui, j'aime bien faire l'autruche des fois). Je sais que cet hôpital psychiatre existe et il y a au moins un élément dans l'histoire qui pourrait nous faire croire que l'auteure connaissait Camille, même de loin. Mais, pour certaines histoires, je trouve ça bien aussi de garder un peu de flou aussi... Disons clairement que si c'est vraiment réel, alors oui, cette histoire fait peur ; si ça ne l'est que partiellement, elle fait déjà moins peur. Alors le scepticisme a parfois du bon !
Dans tous les cas, même si je n'ai pas ressenti réellement d'effroi en lisant ce roman (j'évite de penser à ce que j'ai dit plus haut, après lecture), l'intrigue est vraiment bien menée. Les événements bizarres qui se produisent sont tellement bien relatés qu'on n'a aucun mal à imaginer la façon dont ça s'est produit au moment-clé et, pourtant, ça parait quelque chose de très difficile à décrire. J'ai donc beaucoup aimé les descriptions, très réalistes. Mais j'ai trouvé l'ensemble assez enfantin, et je pense que ça vient de la façon dont tout a été raconté. Ça se lit très vite, on est vraiment pris dans l'intrigue, au point de ne pas voir les pages défilées, mais ça ne m'a pas empêchée de rester un peu en retrait de l'histoire. Certains passages accrochent plus que d'autres, on est maintenu en haleine et la fin laisse présager une bonne suite, si c'est une suite directe à l'histoire de ce premier tome mais il m'a manqué les petits pics d'adrénaline, le cœur qui s'emballe un peu parce qu'on sait que quelque chose de terrible va arriver sans savoir quoi. Bref, il m'a manqué un peu d'angoisse.
Un autre point que j'ai bien apprécié dans cette histoire, c'est l'approche de l'auteure quant aux maladies mentales. Ce sont des maladies souvent jugées négativement, rejetant les personnes atteintes puisqu'on les considère trop souvent comme "folles" mais l'auteure, a aucun moment, ne porte ce regard sur ces maladies. Elle est bienveillante, du début à la fin, et on le ressent tout de suite. Que ce soit voulu ou non, ça reste un beau message que l'auteure a fait passer.
Les notes de bas de pages sont également pas mal appréciées en ce qui concerne des explications pour des choses que l'on aurait seulement pu connaître en ayant grandi dans les années 90.
En bref, c'est un roman vraiment sympa à découvrir, avec une intrigue bien menée qui tient en haleine du début à la fin et qui se lit vraiment rapidement, sans que l'on ne s'en rende compte. Dans l'ensemble, je n'ai pas grand chose à y redire, si ce n'est qu'il m'a manqué cette petite tension palpable, cette petite angoisse que j'aime trouver dans les romans d'horreur habituellement.