Long way down

Long way down

Rien ne peut
étouffer les cris.

Même pas les sirènes.

Jason Reynolds, sortie le 3 avril 2019. Contemporain, résumé

La note 

5/5, coup de coeur

La critique

J’étais très dubitative quand Page Turners a parlé de Long way down, principalement parce qu’il est écrit en vers, mais aussi parce que je n’en avais jamais entendu parler malgré son succès aux US. Mais bon, on m’a dit que c’était excellent, je fais quoi ? Bah oui, je cours. Et bim, premier coup de coeur de l’année en pleine tête. 

Long way down, c’est quoi ? C’est un roman qui s’étale sur soixante secondes dans la tête de Will, dont le frère vient de se faire assassiner. Si ça te semble un peu bizarre, ça l’est, mais dans le bon sens du terme. Ça l’est parce que les émotions qu’on ressent en tournant les pages du roman sont tout simplement incroyables, et on est pris dedans dès les premiers vers : c’est brut, sombre, mais j’ai jamais rien lu d’aussi beau et chargé en émotions de toute ma vie. Les vers offrent une puissance énorme au contenu et si c’est ce qui me faisait peur au début, c’est ce qui a fini par provoquer un coup de coeur et je sais même pas quoi dire dans ma chronique tellement c’est compliqué à transmettre.

Jason Reynolds (et le traducteur qui a géré à 200%) manie les mots comme des armes et nous perfore le coeur, nous fait retenir notre souffle et transforme cette histoire de vengeance et de cycle de la violence en une chose tout simplement exceptionnelle. J’ai ressenti les sentiments de Will comme s’ils étaient les miens et brrr, c’était terrifiant. En tout cas j’ai trouvé que c’était une expérience terrifiante, de voir le personnage de Will prendre forme sous mes yeux comme ça et sombrer dans l’obscurité.

Bref, c’était incroyable, c’est aussi simple que ça.
P.S : la fin est ouverte. J’ai toujours haï les fins ouvertes. Mais celle-ci, crois-moi elle me donne envie de les aimer.

Merci à Page Turners pour l’envoi !