Chronique « CONAN LE CIMMÉRIEN – La citadelle écarlate »
Adaptation et scénario de LUC BRUNSCHWIG, d’après l’oeuvre de ROBERT ERWIN HOWARD, dessin de ETIENNE LE ROUX, couleur de HUBERT
Public conseillé : Ado / adultes,
Style : Aventure fantastique
Paru le 27 mars 2019 aux éditions Glénat
14,95 euros
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Ca commence comme ça…
A bout de souffle et de terreur, un troubadour arrive dans la ville de Tamar. Quatre jours avant, il accompagnait le roi Conan et sa troupe, qui allaient prêter main forte au roi Amalrus d’Ophyr. Sur le champs de bataille, le roi Amalrus les attendait avec des alliés, 30.000 hommes, des Kothiens du roi Strabonus et la garde personnelle du sorcier Tsotha-Lanti.
À la fin de la bataille, il n’y avait plus qu’un guerrier debout couvert du sang de ses ennemis, Conan. Mais lui aussi tomba, quand le sorcier l’attaqua.
Le ménestrel apporte la mauvaise nouvelle devant la cours et le prince Arpelleo, car ses assassins sont en chemin pour s’emparer du royaume…
Ce que j’en pense
C’est le cinquième album de la collection “Conan le Cimmérien”, proposée par Glénat. Aux commandes, nous trouvons un nouveau duo d’auteurs, avec Luc Brunschwig au scénario et Etienne Le Roux au dessin. Je dois avouer que ce choix m’a interpellé. Jusqu’à présent, nous avons eu droit à des cadors du dessin d’action et à des scénaristes habitués à l’épique. Luc Brunschwig, dont j’adore le travail, je ne le mettrais pas dans cette ‘case’ là. Avec “Le pouvoir des innocents” ou “Urban”, il s’interroge sur les relations humaines comme personne et l’action, si elle présente, sert plus d’ascenseur émotionnel…
En effet, cette adaptation de “La citadelle écarlate” est très différente des précédentes. Luc et Etienne le roux ont choisi un récit où l’action n’est pas prioritaire (sans en être absente). Trés inspirée d’une pseudo-histoire médiévale européenne, c’est un récit qui met en scène les luttes de pouvoirs. Le roi Conan tombe dans un piège fomenté par un prince de sa cours. Ce lâche parfumé, qui rêve de pouvoirs à tout prix, a conclu des alliances avec des ennemis pour anéantir Conan. L’armée est exterminée, mais Conan n’est pas exécuté, car ses ennemis lui réservent un sort plus funeste…
La trahison, le droit divin, et la question du pouvoir et de ses devoirs, j’ai retrouvé dans cet épisode des préoccupations qui vont bien à Luc et qu’il sait parfaitement mettre en scène.
A côté de ces affaires de lutte intestine, il y a l’aventure de Conan qui tente de sortir des geôles de ses ennemis. Le récit glisse sur un fantastique épique, rempli de créatures fantastiques (dragon, chimère..) et de magie…
Etienne le Roux prend un plaisir visible à dessiner ces combats de titans. Son style de dessin réaliste s’adapte bien au récit de Luc. Composition dynamique et mise-en-scène cinématographique avec des plans variés, il n’y a rien à jeter. C’est un bon moment d’entertainement, plus subtil que prévu qui vous attend dans ce nouvel épisode de “Conan le Cimmérien”.