« Lait et miel » est un ovni de la littérature. Publié en autoédition outre-Atlantique, ce recueil de poésie a rencontré un tel succès qu’il a été vendu à plus de 1,5 million d’exemplaires dans le monde et traduit dans plus de 30 langues différentes.
En France, c’est la maison d’édition Charleston qui a eu l’honneur de publier le recueil de poésie féministe. Cela fait près de deux ans que je le contemple de loin, le regardant avec hésitation, ayant peur de ce qu’il cache.
Sa sortie poche m’a toutefois convaincu une bonne fois pour toutes de le lire.

Construit autour de courts poèmes en prose, Lait et Miel parle de survie.
De l’expérience de la violence, des abus sexuels, de l’amour, de la perte et de la féminité.
Le recueil comprend quatre chapitres, et chacun obéit à une motivation différente, traite une souffrance différente, guérit une peine différente.
Lait et Miel convie les lecteurs à un voyage à travers les moments les plus amers de l’existence, mais y trouve de la douceur, parce qu’il y a de la douceur partout si l’on sait regarder.

La poésie est à mille lieues des genres littéraires que j’apprécie. Même à l’école, la poésie était une étape obligatoire. Ce n’est pas forcément évident de se tourner vers l’inconnu et de se jeter les yeux fermés dans des poèmes engagés.

Le recueil est divisé en quatre parties : souffrir, aimer, rompre et guérir.

Je ne savais pas à quoi m’attendre en commençant ma lecture, et la surprise a été grande. Je rédige cet article plusieurs semaines après avoir lu le recueil, et pourtant, je ne sais absolument pas quoi en penser.

« Lait et miel » est un véritable coup de poing. Le recueil attaque dans le vif du sujet par des poèmes violents, choquants qui n’ont pour but que de marquer le lecteur dans sa chair et son esprit. Ce n’est pas une partie que j’ai beaucoup appréciée. Je me demande encore ce qu’a pu vivre Rupi Kaur pour écrire sur des sujets aussi forts, douloureux. Ces poèmes sont beaux, mais ils ne m’ont pas touché. Ce n’est qu’à partir de la seconde partie du recueil que j’ai compris l’engouement des lecteurs.

S’il y a une morale dans cette histoire ou dans ce cas-là après compilation de tous les poèmes, c’est que la femme est une véritable héroïne.

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