Heroes in Crisis #7

Comme attendu, le meurtrier tant recherché se révèle dans ce numéro de Heroes In Crisis mais, ce n'est pas pour autant que Tom King et Clay Mann ont tout révélé sur l'histoire.

J'aimerais vous dire que j'apprécie Heroes in Crisis, ce qui n'est d'ailleurs pas complètement faux, mais j'ai toujours quelque chose qui m'empêche d'en profiter pleinement. Je vais certainement me répéter en écrivant que c'est une histoire de forme plus que de fond. Parce que concrètement, l'histoire pourrait être palpitante mais à force de brouiller des pistes, Tom King a fini par rendre presque évident l'un de ses twists. Bien évidemment, il reste la dernière carte à abattre, celle qui clarifiera comment le tueur a pu parvenir à ses fins et pourquoi il a emprunté cette voie plutôt qu'une autre.

Mais, j'avoue, cet épisode à ça de particulier qu'il apporte une touche assez originale aux maxi-séries événements de cet acabit. C'est d'autant plus osé qu'il s'agit d'un event de l'univers DC qui préfère souvent le grandiose et les changements drastiques. Bien qu'on imagine que l'accident à Sanctuary aura quelques répercussions - notamment par le biais de l'intrigue sur Lois Lane complètement mise de côté depuis trois épisodes, c'est surtout l'aspect humaine qui est le plus réussi.

Bien évidemment, le "face-cam" qui a habillé chaque épisode jusque-là permet de mettre en avant cet aspect du récit mais, ici, l'affrontement entre Booster Gold et Harley Quinn réussit là où les précédents avaient plutôt laissés dubitatifs. Ce n'est pas de la tension qu'on ressent mais une détresse humaine réelle. En ces quelques pages, il se passe des choses intenses que je n'avais pas ressenties avant. Et la séquence qui suit avec Blue Beetle et Batgirl enfonce le clou, nous apportant une toute autre sensation. Je crois que j'aurais presque préféré que le récit soit encore plus articulé autour de ces deux personnages surtout si les deux personnages partagent des choses, aussi sottes soient-elles.

En tout cas, il s'agit du premier épisode de la maxi-série - qui en comptera neuf en tout - qui a réussi à me captiver complètement au point où je n'ai pas saisi de suite que Clay Mann, Mitch Gerads et Jorge Fornes se succédaient aux dessins - bien que le style de ce dernier est bien plus marqué. J'exagère à peine mais, c'est vrai que King a une capacité à écrire les relations humaines assez plaisantes ce qui fait défiler les pages plus rapidement par envie d'en avoir plus.

Heroes in Crisis #7