Editeur : Alter Real
Le bonheur, même éphémère, est toujours bon à prendre. Ces quelques fragments de joie, Léa, une jeune lycéenne victime de harcèlement scolaire, les a pris. Elle les a conservés dans un coin de son âme, veillant à ce que rien ne les atteigne. Et puis... après la joie vient l'amour. Et de l'amour naît la douleur... inexorable.
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Avec cette nouvelle, Amélia Varin met en avant le harcèlement scolaire, la différence, l'acceptation de soi, l'effet de certaines paroles. Si cela fait un moment que vous suivez le blog, vous savez (j'en ai parlé sur une autre chronique) que ce genre de harcèlement me touche de près, pas moi personnellement, mais une de mes cousines, c'était il y a longtemps, mais c'est encore très présent en moi malgré tout.
Julie et Léa, deux filles différentes, opposées même. Ces deux jeunes filles sont pourtant amies, les différences n'ont pas leurs places entre elles. Léa se trouve moche, trop grosse, laide. Ses " camarades " d'école le lui dise tellement souvent, que cela ne peut de tout façon qu'être la réalité des choses après tout. Julie peut faire et dire ce qu'elle veut, cela ne change pas la manière dont Léa se voit dans le miroir.
L'arrivée d'un nouvel élève, Ludovic, semble pouvoir changer les choses pour Léa. Il paraît tellement différent des autres, d'ailleurs il lui a même parlé, demandé de l'aide pour un cours. Mais est-il vraiment sincère avec la jeune fille ?
Après l'arrivée de Ludovic, Léa semble se transformer, elle paraît plus sûre d'elle, prête à s'accepter. Il faudrait tellement peu de choses pour que tout éclate à nouveau, pour que cette nouvelle assurance de Léa ne vole en éclat...
Je ne vous en dirai pas plus, si ce n'est que l'auteure semble bien maîtriser ce sujet. C'est criant de vérité, l'ambiance morose, puis l'espoir, puis... sont palpables à travers les lignes de ce récit. Un sujet réel, le harcèlement, dans un récit qui fait mal, qui donne envie de hurler notre frustration de ne pouvoir nous placer entre Léa et les autres, de secouer tout ce petit monde qui ne voit pas la souffrance que leurs paroles engendrent.
A lire, à lire, à lire, à lire, et à relire, à relire, à relire.
Merci à Amélia Varin ainsi qu'au site Simplement.Pro.