Zachary Levi s'en tire avec les honneurs. On lui demande de cabotiner, pour bien rappeler, à chaque scène, que c'est un ado qui occupe le corps d'un adulte. Il en fait des tonnes (au risque de rappeler au spectateur français un certain Gérard, prof de gym pour AB Productions) mais souvent, c'est drole, alors on lui pardonne les quelques excès qui émaillent sa prestation. Le film est à déconseiller aux diabétiques, tant il propose une vision de ce que sont la famille (à travers une improbable famille d'accueil multiculturelle et ultra consensuelle) et les bons sentiments, mais pour autant, derrière la caricature et le trait grossier, on trouve tout de même un regard sur le harcèlement scolaire, le sentiment de solitude propre aux ados, et la manière dont un père ou une mère peuvent, par des mots, des manquements, modeler ce que sera leur enfant, pour le meilleur et pour le pire.
Loin d'être aussi lugubre et désespéré que bon nombre de films DC proposés jusque là, Shazam s'affiche comme le manifeste même de la décomplexion, de l'envie de s'éclater, sans parader avec des citations philosophiques ou des visions cauchemardesques de fin du monde. C'est une comédie initiatique et (assez) fraîche, c'est probablement ainsi que la distinguée concurrence aimerait voir son avenir sur grand écran. Sauf qu'avec The Joker, ou The Batman, à venir, le ton risque fort de se durcir à nouveau. On n'échappe pas à ses vieux démons, sauf si on trouve une formule magique. Shazam?
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