Emile Cucherousset
Illustrations de Clémence Paldacci
MeMo éditions
Collection petite polynie
21 mars 2019
Petit roman pour lecteur débutant (CP-CE1) qui souhaite lire seul ou petit roman pour parent qui veut prendre du plaisir à chuchoter à l’oreille de son jeune enfant, une belle histoire publiée dans une collection qui donne envie de lire.
Dans une belle langue, riche et tendre, l’auteur raconte une histoire pour éveiller les jeunes enfants à la réflexion. Doit-on se contenter de vivre paisiblement et confortablement, sans fournir le moindre effort mais aussi sans s’ouvrir aux autres, au monde ? Ou bien, la vie est-elle aussi (et surtout) une prise de risque ?
Aider un ami à réaliser son projet vaut-il le coup de se mettre en danger ?
Ce petit roman aborde avec intelligence les notions de dépassement de soi, d’effort, de courage que l’on peut découvrir au fond de soi quand il s’agit de sauver un ami.
C’est mignon, ce n’est pas follement original mais ce livre a le grand mérite d’être bien écrit et de ne pas être « nunuche ». Les illustrations sont douces et accompagnent le texte avec délicatesse.
Même un très jeune enfant est parfois tiraillé entre la soif d’aventure et le doux ronronnement d’une vie sans anicroche. Se tenir debout est déjà une prise de risque, marcher en est une autre… A chaque étape de sa vie l’enfant devra choisir entre le confort et le courage de se lancer.
Oh et encore une fois, je n’ai pas raconté l’histoire ! Mais est-ce si important que ça ?
Bon, un petit quelque chose à vous mettre sous la dent quand même : Pombo aime passer ses journées à paresser. Il fait bien un effort pour manger mais aller au-delà, oh la la, c’est trop compliqué. Un jour, son ami Java, le seul ami qui lui reste, lui demande un coup de main pour construire une cabane en haut d’un arbre, car de là-haut « le spectacle doit être incroyable ! »…
Et puis, pour finir, un petit extrait qui m’a bien plu :
-Java, pourquoi faudrait-il que ta cabane se trouve perchée tout là-haut ? Elle est très bien au sol.
-C’est pour voir le lointain, Pombo.
-Le lointain, je n’ai qu’à fermer les yeux pour le voir, Java.
-Ce n’est pas le lointain que tu vois. C’est le fond de ton imagination.
-Si tu crois que mon imagination a un fond…