Editions: Grasset (2017)
Colletion : Littérature française
Genre:Roman
Nombre de pages: 220
Thèmes traités:Destins de femmes, combat, liberté
"L’école est faite pour instruire, non pour asservir."
Elles sont trois femmes, dans trois régions du monde, trois cultures différentes. Trois vies confrontées à un événement qui va bouleverser leur quotidien et tisser un lien inattendu et invisible entre elles.En Inde, Smita fait partie des Intouchables, de ceux qui ramassent les excréments des familles plus aisées. Elle a pris la décision d’envoyer sa fille Lalita à l’école afin qu’elle ne connaisse pas le même sort.En Sicile, Giulia travaille au sein de l’atelier de son père, qui traite les cheveux des salons de coiffure pour en faire des perruques et extensions. Jusqu’au jour où il arrive quelque chose à son père.Au Canada, Sarah est avocate dans un monde de requins où la moindre faille peut lui coûter sa place, durement gagnée. Et la faille, justement, guette…
Quand on lit tresse, on pense à trois parties de cheveux entrelacées. C'est aussi une technique de tissage solide.
Laetitia Colombani entrelace trois histoires différentes pour en faire un roman qui dénonce la condition féminine dans le monde.
Trois femmes. Trois continents. Trois destinsSarah la canadienne fait face à son double rôle de femme et maman. C'est une carriériste, freinée dans son élan par une maladie.
Le cancer fait peur. Il isole, il éloigne. Il pue la mort. A son contact, on préfère se détourner, se boucher le nez.Intouchable, voilà ce que Sarah est devenue.Reléguée au banc de la société.
Smita l'indienne ramasse les excréments et les déchets humains. La caste à laquelle elle appartient ne lui permettra jamais d'espérer mieux. Elle refuse de voir sa fille finir comme elle en grandissant.
Elle sait qu’ici, dans son pays, les victimes de viol sont considérées comme les coupables. Il n’y a pas de respect pour les femmes, encore moins si elles sont Intouchables. Ces êtres qu’on ne doit pas toucher, pas même regarder, on les viole pourtant sans vergogne.
Guilia l'italienne travaille dans l'entreprise familiale qui fabrique des perruques. Elle se retrouve dans une impasse quand son père est dans le coma. Elle tombe amoureuse d'un étranger, chose inadmissible chez les siciliens.
Qu'importe ce que dira la mamma, pense Giulia, sa famille et les gens du quartier. Elle se sent femme aujourd'hui, auprès de cet homme qui l'a révélée. Cette main, elle n'est pas près de la lâcher. [.......] Cette main, elle la tient pour longtemps.
Relisez bien les trois petits portraits brossés au-dessus et vous allez certainement trouver ce qui va lier les trois femmes qui habitent sur trois continents différents.
Au fil des chapitres courts du livre, j'ai vécu les moments difficiles des héroïnes et j'attendais avec impatience les décisions qu'elles prendraient pour s'en sortir et dépasser les obstacles dressés par des mentalités rebutantes. Tout les sépare et une chose les réunira.C'est dur d'être une femme dans une société où ton physique et ta disponibilité comptent plus que ta force de caractère et ton dévouement. C'est dur d'être une femme dans une société raciste et ségrégationniste. C'est dur d'être une femme dans un pays où les hommes décident tout à ta place et te maltraitent à leur guise.
Trois femmes. Trois continents. Trois destins
Ce livre est une sorte d'hymne à la femme et à son combat éternel pour se libérer des inégalités, des traditions, ...L'auteure a choisi trois cas parmi d'autres pour dénoncer la condition féminine dans le monde sans pour autant s'engager à proposer des alternatives ou à répondre à des questions : son but est la sensibilisation de l'opinion publique. Elle a juste exposé des faits.
L'histoire est très touchante. Je l'ai lu, je rédige mon avis et je pense à ma prochaine lecture. Je suis dégoûtée ! C'est bien beau d'écrire ce genre de lire mais "ET APRES!!!!" Des milliers de Smita se font violer et tuer en Inde. Des milliers de petites filles sont mariées de force dans certains pays. Des milliers de femmes sont éjectées de leur poste de travail suite à une maladie... Certains vont me dire que c'est mieux que de ne rien révéler ou de ne rien écrire. Pas moi!!! Désolée. Je ne pourrai écrire un livre juste pour REpointer le doigt sur un mal, accepter un prix et retourner tranquillement à ma vie d'avant. Je ne vise pas Laetitia Colombani. Je parle en général parce que j'ai mal,parce que je suis une femme, parce que je suis un être humain avant tout. Je n'ai pas noté le livre sur ma liste des coups de coeurs par ce que le sujet n'a pas été bien élaboré. Le roman est très court par rapport à l'importance de son thème. Les histoires méritaient plus de détails et de profondeur. L'écriture est simple: Je crois que le fait d'être scénariste/ réalisatrice a influencé un peu le style de l'auteure parce que le livre paraît comme un court métrage dont le scénario s'étale sur trois scènes différentes, unies par le même thème.
Lætitia Colombani naît en 1976 ; sa mère est bibliothécaire. Après deux années de classe préparatoire Cinésup à Nantes, elle entre à l’Ecole Nationale Supérieure Louis Lumière. Elle obtient son diplôme en 1998. Son premier roman La Tresse paraît chez Grasset en mai 2017.