Présentation
Giuseppe Morello, un meurtrier et voleur de bétail originaire de la petite ville de Corleone en Sicile, arriva à New York en 1892 comme des milliers de ses compatriotes. Amoral, intelligent, plongé dans le monde d'extrême pauvreté et d'opportunités qu'étaient les communautés d'immigrants récents aux Etats-Unis, Morello allait former la première des organisations criminelles qui deviendraient immensément célèbres sous le nom de mafia. La carrière de Morello, devenu " boss des boss ", jusqu'à son meurtre en 1930, suivit la naissance de la mafia moderne, de fraternités de faible ampleur inspirées des pratiques siciliennes à des organisations professionnelles du crime, rendues prospères par la prohibition. Mike Dash, autour de Morello, peint aussi le New York misérable et tumultueux du début du 20e siècle avec un détail remarquable tiré d'innombrables documents de police, rapports du service secret et témoignages d'époque.
Avis
Très intéressé par ce qui touche à la mafia et son entrée aux Etats-Unis puis à son développement, c'est avec joie que j'ai pu me plonger dans l'ouvrage de Mike Dash reçu grâce à une opération Masse critique de Babelio. Nous retraçons le parcours criminel de Giuseppe Morello qui créa la première famille mafieuse sicilienne de New York et aujourd'hui encore la plus ancienne des cinq famille.
Ce livre, très documenté, débute en Sicile afin que l'on comprenne mieux l'histoire de ce genre de regroupement de bandits issue de l'Histoire même de la Sicile, sa pauvreté et ses inégalités. Les habitants de petites bourgades attirés par la vie facile promise outra atlantique ont migré en masse vers les Etats-Unis en quête de travail et de vie moins difficile, or ce qu'ils y trouvent ce sont des emplois sous payés avant de connaître le même genre de "racket" qu'en Sicile.
Il y a donc des hommes avides d'argent et de pouvoir qui vont arriver à se faire "une place au soleil" en commettant divers crimes et délits se rassemblant en famille avec pour maître mot : une fidélité sans faille et l'obéissance. C'est donc le quotidien d'immigrés italiens que l'on tente de comprendre à travers la création d'organisations et les rivalités existantes entre les divers clans.
Il est évident que ce livre recense un travail titanesque, très intéressant et très instructif mais parfois la présence de trop de détails alourdie le récit, je parle bien évidemment de passages de la vie des différents personnages romancé ou imaginé qui font que cet ouvrage devient un mélange de roman et de document.
Assez captivant dans son ensemble, La première famille décrit principalement le tempérament d'un homme prêt à tout pour prendre sa revanche.
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