Le langage de la nuit de Ursula K. Le Guin

Par Tassadanslesmyriades

@tassadanslesmyriades

Résumé : Auteure majeure de science-fiction et de fantasy, Ursula K. Le Guin était aussi une théoricienne hors pair et une oratrice remarquable. Elle a parcouru universités, congrès, bibliothèques et librairies pour parler des sujets qui la passionnaient : le féminisme, l'anarchisme, le rôle humaniste de la littérature, et, surtout, la mission des littératures de l'imaginaire. Les textes rassemblés dans Le Langage de la nuit éclairent l'œuvre de la grande romancière et donnent un aperçu de son travail critique, mais aussi, et surtout, ils composent un manifeste pour l'imaginaire et un véritable plaidoyer pour l'imagination. Une somme de réflexions à mettre entre toutes les mains. "Un vrai bonheur". ActuSF. "Des textes actuels, d'une rare intelligence". NooSFere.

"Considérée comme une icône par nombre de ses contemporains (Stephen King notamment), Ursula K. Le Guin laisse derrière elle un patrimoine d'œuvres incontournables, auréolées de nombreux prix". Le Point.

In english : In this collection of essays (speeches & lectures), the science fiction and fantasy author tells us how she writes, why she writes and what matters for her in the misogynistic world of literature.

1979, Ursula K. Le Guin écrit des romans de science fiction et de fantasy qui se sont imposés comme des chefs d'œuvres et elle est une des romancières américaines les plus primées.

Dans cet essai, l'autrice se fait à la fois théoricienne, s'adressant à tous les publics mais aussi porteuse d'un message : la littérature peut aider la société à développer un monde meilleur.

Avec son talent d'écrivaine érudite et un humour décapant, elle recense tous les problèmes majeurs des genres de la SF à la fantasy. Elle nous parle de son processus créatif d'écriture, des obstacles qu'elle peut rencontrer. Elle raconte comment les personnages qu'elle veut imaginer peuvent transformer toute une histoire et des milliers de lecteurs.

Avec un style remarquable, vif et intelligent, elle compare, analyse, critique, Tolkien, Virginia Woolf, et tant d'autres auteurs. Elle encense la littérature de l'imaginaire pour en faire un genre des plus nécessaires : en ressortent une psychanalyse freudienne et jungienne de la fantasy et de la SF, une chronique du genre qui défend les éléments les plus grotesques, du dragon en passant par le manichéisme abusif de certains romans. Elle devient une gardienne du féminisme, défenseure de l'humanisme et à la lisière d'un discours politico-social.

"Le langage de la nuit" est une pépite que j'ai adoré lire, qui m'a fait beaucoup rire. Justifiant l'utilité d'une littérature qui se veut refuge, exil, évasion, réflexion (scientifique, éthique, sociologique...) mais aussi constructice d'une identité, d'une féminité nouvelle, et surtout d' une société plus égalitaire... j'ai juste regretté que cet essai n'aille pas encore plus loin, incluant un discours écologiste que pourtant je retrouve souvent dans la SF.

Vous connaissez ?

Préfacé par Martin Winckler. | Traduction de Francis Guévremont.