Un récit qui donne une dose de bonne humeur, j'ai adoré les passages du chat, mais aussi la partie plus poignante avec Paul et la petite louise. Que ce soit l'une ou l'autre de ces deux parties, il y a dans chacune d'elles une véritable histoire, une remise en question, pas mal de nouvelles choses à mettre en place et à appréhender.
Pour Harold, eh bien le fait de se retrouver dans une nouvelle famille alors qu'il ne supporte pas les enfants et qu'il se retrouve dans une famille avec une petite fille. Egalement un nouveau voisinage et de nouvelles habitudes.
Pour Paul et Louise, c'est autre chose de plus profond, Paul a perdu sa femme trois ans plus tôt, depuis il élève sa fille seul et ne pense en aucun cas refaire sa vie un jour. Ses amis ont beau tenter, rien n'y fait, tout ce qui compte pour lui, c'est son restaurant et sa fille. Jusqu'au jour où Luna va faire son apparition dans sa vie, rien de prémédité, rien de prévu, une âme en peine rencontrer sur le retour d'une soirée entre amis.
J'ai adoré Harold, son évolution, ce chat qui passe de chat qui ne supporte rien à ce chat qui ferait tout pour pouvoir dire ce qu'il ressent et qui se fait sa place dans cette famille. L'histoire de Paul et Louise m'a touchée, j'ai eu envie de prendre la petite fille dans mes bras et de la serrer si fort pour lui faire comprendre qu'elle doit faire de sa différence une force et non laisser les autres la rabaisser, ni se rabaisser elle à leur niveau. Quant à Paul, eh bien on a envie de lui ouvrir les yeux, certes la perte de la personne aimée fait mal, mais à un moment il faut penser aussi à soi et tenter d'aller de l'avant. La personne perdue gardera toujours une place, personne ne pourra la remplacer, mais pour ça faut-il fermer la porte à tout ?
Pour moi, c'est un récit qui donne de la bonne humeur, qui donne forcément le sourire, même si le chemin est semé d'embûches, après tout, y a-t-il quelque chose de simple dans la vie ? Le parcours après le deuil est difficile et la reconstruction encore plus. Mais lorsqu'un enfant est en jeu, pas le choix, il faut aller de l'avant. Mais les animaux aussi ont des sentiments, et je trouve que c'est assez bien retranscrit ici, même si nous sommes dans une histoire, eh bien qui dit que les chat ne peuvent pas ressembler à Harold ?
C'est le premier livre de Laura Trompette que je lis et franchement pas le dernier, elle m'a convaincue que sa plume est un plaisir et que celui-ci deviendrait vite addictif.
Merci aux éditions J'ai Lu pour leur confiance.Je crois que s'il m'appelle encore une fois " la Crapule ", je vomis mes croquettes sur les nouvelles chaussures de Rachel.
[...]
Je n'ai rien d'une crapule. Pourquoi pas " racaille " pendant qu'on y est.