Chronique « HYPNOS Tome 2 : La Disciple »
Scénario de LAURENT GALANDON, dessin de ATTILA FUTAKI
Public conseillé : Ado/adultes,
Style : Thriller
Paru le 19 avril 2019 aux éditions Le Lombard
56 pages couleur,
13,99 euros
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Ca commence comme ça…
Paris, 1920. Camille a été engagée par le colonel Brunaire, le chef des Services Secrets. Ce dernier a de gros problèmes avec les mouvements anarchistes qui se développent dans les milieux ouvriers et font pousser le vent de la révolte.
Elle a été engagée pour ses compétences d’hypnotiseur, qu’elle a acquise au contact de son défunt mari, forain. Avec le prisonnier Landru, pourtant, ses compétences ne suffisent pas. Elle est incapable de l’hypnotiser contre sa volonté. Dégoutée par cet échec, Camille rentre dans son tranquille appartement où elle élève Adèle, sa fille malade.
Le lendemain, Brunel accompagne Camille à un rendez-vous qu’il a organisé pour elle. Elle rencontre Octave Moulinet, un vieux monsieur malade, qui fut plus jeune, un grand hypnotiseur. Pour la tester, il lui demande d’hypnotiser un inconnu dans la rue. Ce dernier commence à traverser un bassin public, mais sort de la transe à mi-chemin…
Ce que j’en pense
C’est avec plaisir que j’ai retrouvé une nouvelle aventure de Camille Hartland. L’hypnotiseur amateur se retrouve au service du Colonel Brunel, le chef des secrets secrets. C’est l’arrangement qu’elle a conclu pour ne pas être poursuivi et vivre dignement avec sa fille malade. Mais ses capacités semblent limitées. Pour s’améliorer (et servir ses intérêts), Brunel la confie à un vieux mentor malade… Sur le chemin de cette route initiatique, Camille va faire face à un vieux démon, son pire adversaire qu’elle croyait disparu…
Jeux d’apparence et contexte social (la montée des mouvements anarchistes au sein des milieux ouvriers), Laurent Galandon construit un scénario riche et intelligent qui tire brillamment parti de l’Histoire pour alimenter celle de Camille.
Au dessin, Attila Futaki rend un travail graphique intéressant et personnel. Son encrage est “pointu”, “aigu”, dynamique. Le trait est léger et les grosses masses de noires viennent densifier les cases. La narration est fluide et la la composition cinématographique, un vrai plaisir visuel très épuré, enrichi par une mise-couleur du même acabit. Sous le pinceau numérique de Greg Guilhaumond, la lumière et les ombres se composent en formes géométriques qui répondent au trait d’Attila.
Alors, pas de surprise. Vous aimez les histoires humaines et l’aventure ? Hypnos T2 vous attend avec son lot de rebondissements.