Le dernier titre du lancement du label Wonder Comics mené par Brian Michael Bendis est une mini-série qui nous ramène le concept du cadran de téléphone qui donne des super-pouvoirs. Afin de lancer un nouveau titre Dial H For Hero, le showrunner confie la tâche à Sam Humphries et Joe Quinones, et il semble qu'il a bien eu raison de le faire.
Créé dans les années 60, le cadran de téléphone sur lequel il suffit de composer H-E-R-O afin d'obtenir des super-pouvoirs est rentré dans la postérité grâce à la série de Will Pfeifer et Kano sortie il y a 16 ans de ça. Forcément, le lectorat de l'époque espérait secrètement que cette mini-série soit aussi bonne que la précédente. Il s'avère que si le concept est le même, l'ambiance s'avère assez différente.
Miguel est un garçon qui a été sauvé par Superman lorsqu'il était plus jeune mais depuis ce sauvetage, il a besoin de sensations fortes afin de se sentir vivant. Sauf que sa vie est loin d'être excitante jusqu'au jour où il tente de faire une cascade périlleuse avec son vélo et qu'il manque de mourir. Heureusement, le fameux cadran fait son apparition...
Je ne suis pas le plus grand fan de Sam Humphries, à vrai dire, je ne suis pas certain de pouvoir vous citer le moindre épisode que j'ai lu de lui qui m'a réellement botter. Enfin, ça, c'était avant parce que j'ai pris énormément de plaisir avec ce premier épisode de Dial H For Hero qui est un exemple en terme de caractérisation. Quelques pages suffisent pour que le scénariste arrive à rendre attachant Miguel qui n'est pourtant pas un personnage lisse ou idéalisé.
En plus de cela, avec l'aide du dessinateur Joe Quinones, il apporte vraiment de la folie lorsque le cadran apparaît à côté de Miguel. Au-delà de la blague référence à la vague "extrême" qui a touché tous les éditeurs au milieu des années 90 avec le dessinateur qui adapte son style pour rappeler celui de Rob Liefeld. Cela s'avère très fun mais pas seulement, l'intrigue qui commence à se dessiner en fin d'épisode est intrigante, sans compter l'ajout du personnage Summer qui semble être un contraste idéal à Miguel.