Présentation
L'un des plus célèbres faits divers des années 30 revisité en bande dessinée. Un portrait saisissant et la découverte du talent graphique de Camille Benyamina.
Octobre 1934. Assise sur un banc, noyée dans un immense couloir du Palais de justice de Paris, Violette Nozière, 19 ans, toute de noir vêtue, a les yeux perdus dans le vide. Elle attend que son procès reprenne et songe à ce qui l'a conduit ici. Celle que l'on surnomme alors " l'empoisonneuse de la rue de Madagascar " ou la " parricide monstrueuse " laisse ses pensées remonter le temps...
Issue d'un milieu populaire, Violette rêvait d'une autre existence. Mais, rétive au travail comme aux études, elle préférera la vie facile. Prostitution, fêtes, mais aussi mensonges à répétition, manipulation et vol de ses propres parents, jusqu'au point de non-retour : elle finit par les empoisonner.
Fait divers scandaleux, le crime de Violette Nozière a secoué la France des années trente, et son procès retentissant est resté l'une des plus célèbres affaires judiciaires de l'époque.
Avis
Plus besoin de présenter Violette Nozière, elle qui représenta le fait divers le plus marquant de 1934. Jeune fille détestant sa condition et ses parents sans ambition, rêvant de vie facile et s'inventant une famille prestigieuse. Mais un jour Violette rentre chez elle et annonce à ses parent qu'elle a la syphilis, c'est une honte pour eux. Violette aime ses parents pourtant un soir elle leur administre un somnifère avant de déclencher un feu manquant de peu de tuer ses parents.
Il est évident que dans les années 30 la condition de la femme n'était pas à son plus haut niveau alors l'affaire Violette Noziere a fait les choux gras des conformistes qui voient l'émancipation des femmes comme immorale.
Cette malheureuse histoire est formidablement bien adaptée en BD, les dessins rappellent bien les années 30 et cette folie de l'entre deux guerre. On y voit une Violette empêtrée dans ses mensonges et ses désirs d'une vie au delà des conventions, je l'ai trouvé sans scrupules et prête à tout, à courir après tous les lièvres dans l'espoir d'en attraper un qui puisse la sortir de sa condition, elle se moque bien de ce qu'on peut penser d'elle: est-ce cela une femme libre? et quel prix faut-il payer pour l'être?
Elle est certes allée trop loin manquant de peu de perdre ses parents mais jusqu'où peut-on aller justement pour vivre la vie rêvée?