Ça fait bien une éternité qu'on n'a pas blablaté mon sweet kinG ! Qu'est-ce que ça m'avait manquée... Alors " La femme aux cartes postales " ? Tu l'as aimée ? Je me suis tellement attachée à cette Rose et son tragique destin, femme forte et fragile fraîchement débarquée de sa Gaspésie natale pour se retrouver au cœur de la métropole au milieu des années 50. Années où le Jazz est en pleine effervescence. Témoin de ses déambulations, je revisite le Montréal d'autrefois et je suis conquise... J'embraque dans un tramway direction rue Ontario. Je croise le Rockhead Paradise. Et je me surprends à m'exprimer à voix haute : " crisse " ! Rufus Rockhead, ce bon vieux tavernier... Je lève mon verre à sa santé. Et si on s'envoyait une carte postale?
Si je l'ai aimée ? Je l'ai adoré oui ! Au moins 4 fois que je relis son histoire, elle est tellement attachante cette Rosie avec ses rêves plein la tête. Son envie quitter son village, ses rêves de scènes, de cabarets et une fois dans la place, sa crainte de passer pour " une habitante ". J'ai aimé cette ambiance pleine de fièvre entre jazz, fêtes et jeux. Et puis cette amusante habitude qu'elle a prise de s'envoyer des cartes postales, comme elle aurait pu religieusement écrire dans son journal intime, comme on alimenterait aujourd'hui son blog ou sa page. Et évidemment, par-dessus tout, j'ai adoré " entendre " cet accent québécois qui me manque tant ! :)
Tu l'as lue 4 fois ? Ah ben mautadine ! J'ose à peine te demander pourquoi... (^^) S'envoyer des cartes postales c'est en effet plutôt amusant, une idée qui ne m'a encore jamais traversé l'esprit. J'pense encore préférer qu'elles survolent l'Atlantique vers les marais à grenouilles. D'ailleurs, à quand remonte la dernière ? Elle doit reposer à l'heure qu'il est dans une boîte aux lettres... carte postale représentant les maisons colorées de la métropole. Rosie les a connues, rue St-Hubert... C'était avant ou après la défaite du maire Drapeau en 57. Je ne sais plus... À cette époque, de grands noms résonnaient dans la ville, Dominique Michel, Guy Lafleur, Pauline Julien. Et ce cher ami, Rufus. Rufus Rockhead... J'me demande si son oreille musicale s'était adaptée à l'accent d'ici ? Bonyeux... j'ai une carte postale à terminer, je te reviens...
*[Rufus Rockhead : Homme d'affaires (tavernier) né en 1899 en Jamaïque. Achète une taverne sur la rue Saint-Antoine de Montréal en 1928 et y crée le plus réputé club de nuit de Montréal qui présente les plus grands noms du jazz, du rythm and blues et de soul tels Oscar Peterson, Billie Holliday, Redd Fox, Ella Fitzgerald, Sammy Davis et Louis Armstrong. Décès en 1981.]
Entre présent et passé, entre quête de soi et quête des origines, elle est touchante et inattendue l'histoire de Rosie. Et en plus de m'avoir fait " entendre " l'accent québécois, elle a fait surgir en moi les couleurs chatoyante d'une vie pas comme les autres, malgré le noir et blanc de ses illustrations. Rosie, une femme belle, incroyable, avec un tempérament de feu, inoubliable, une québécoise quoi !
Merci à toi, ma Nad aux cartes postales pour ce cadeau
et pour toutes ces cartes qui mettent du soleil dans ma boite à lettres ! <3
Rendez-vous dans quelques temps pour les prochains Blablas de Nad et manU !