Il n'est pourtant pas si mal, ce Hellboy campé par David Harbour, que l'on a récemment apprécié (fortement) dans la série Stranger Things. Il émet de l'énergie, de la conviction, et sur ce point le pari pourrait bien être gagné. En face de lui, il y a Milla Jovovich qui interprète une terrible sorcière maléfique, qui se dresse comme l'ennemie ultime de l'humanité, depuis l'époque des Chevaliers de la Table Ronde, et elle aussi livre une prestation qui mérite qu'on la signale. Ce n'est donc pas du côté du cast que se trouve le défaut principal de Hellboy, mais dans la manière dont l'histoire est racontée, dans le ton général qui est employé pour caractériser le film. Sans oublier son montage, sa course précipitée vers un dénouement qui explose sans logique, sans fil conducteur. Ne soyez pas non plus surpris de voir la mention "interdit au moins de douze ans" sur l'affiche. Ici le gore est omniprésent, et on sent que le réalisateur (Neil Marshall) se complaît dans la décapitation, l'éviscération, et toutes autres sortes de tortures délicates. Des boyaux et des membres arrachés, on en voit un sacré paquet dans ce film, qui à au moins le mérite d'en jeter à la face du spectateur sans économie de moyens. Sauf que cela arrive souvent au terme de combats en mode "Streetfighter Vs Evil Dead" épuisants, où l'envie de laisser tomber le joystick pour aller se prendre un café l'emporte sur le frisson.
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