Me revoilà pour vous parler d'un roman qui sort aujourd'hui en librairie, un feel good qui sent bon le soleil, les antipasti et la citronnade : Un coin d'azur pour deux d'Emma Sternberg aux Editions de L'Archipel.
Tout commence à Berlin, dans la grisaille, météorologique et morale, qui environne Isabell. Son petit ami l'a quittée, la librairie dans laquelle elle travaillait et s'épanouissait a fermé, la forçant à travailler dans une boutique sordide de presse, à des années-lumière de la littérature.
Alors que l'avenir semble bien sombre à notre narratrice, une annonce parue dans le journal change tout. Sur un coup de tête, Isa se rend à Capri pour une durée indéterminée afin d'aider une ancienne auteure connue Mitzi Hauptmann à rédiger ses mémoires.
La tournure de la rédaction de ses mémoires va vite être bouleversée par le constat que Mitzi, malgré une vie bien remplie, n'a été amoureuse qu'une fois, à 16 ans et qu'elle a perdu le jeune homme qu'elle aimait à cause de la sévérité de ses parents, des nonnes, de la société. S'ouvre alors pour Isa, grande romantique malgré elle, une véritable enquête pour savoir ce qu'est devenu cet ancien jeune homme. Pour l'aider, elle peut compter sur Luca, un policier de l'île, dont, bien évidemment, elle finit par tomber amoureuse, elle qui n'y croyait plus. Je n'irai pas plus loin dans la description de l'intrigue afin de ne pas trop en dire, sachez simplement que ce roman est addictif.
Les personnages sont très attachants :
- Isa, d'abord, est une jeune femme pleine de vie, d'envies mais tétanisée par des traumatismes psychiques et physiques. Malgré tout cela, elle veut continuer à être heureuse, sans empêcher ceux qu'elle aime de l'être eux aussi.
- Mitzi est une vieille femme drôle, charismatique au passé fougueux. Mais derrière la façade, c'est une femme blessée, incomplète et incroyablement romantique encore.
- Luca est l'homme parfait, capable de comprendre sans que des mots soient échangés, capable de redonner confiance, d'aimer sans peur de l'avenir, sans peur du passé.
- Massimo est un personnage drôle, léger et terriblement sympathique.
Les descriptions de Capri, d'Anacapri, de Rome même sont enchanteresses. On voit, on sent la mer, le sable, les citrons... On se promène en Vespa, en décapotable. Le restaurant dans lequel les personnages se rendent souvent fait littéralement baver le lecteur. C'est un roman visuel, gustatif et olfactif, un roman de sensations, autant que de sentiments.
Bref, ce roman est un vrai feel good, comme on les aime. On le lit et on le finit avec un grand sourire aux lèvres et avec, c'est vrai, de furieuses envies d'Italie...