Chronique « KERXES – La chute de l’empire de Darius et l’ascension d’Alexandre »
Scénario & dessin de FRANK MILLER
Public conseillé : Grands ados/Adultes
Style : Guerre
Paru le 8 mai 2019 aux éditions Futuropolis
120 pages en couleur, format à l’italienne (30,7 x 23,1 cm)
20 euros
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Ca commence comme ça…
499 av. J.C. Les grecs ioniens, soutenus par d’autres grecs se révoltent contre la tyrannie des Perses. Ils mettent à sac la cité de Sardes. Darius, roi des perses, jure de se venger !
490 av J.C. Une centaine de perses viennent sonder les défenses des grecs. À peine ont ils mis pied à terre, qu’ils sont taillés en pièce. Eschyle, avec ses armes étranges, brise la phalange, tandis que le capitaine Themistocle brise des crânes… Le groupe d’éclaireurs est massacré jusqu’au dernier.
A la fin, le général en chef, Miltiade, caracole sur son pur sang. Mais le danger est toujours présent, car les navires perses partent attaquer Athènes !
Ce que j’en pense
Quand on s intéresse à la bd, difficile d’ignorer le travail d’un auteur aussi important que Frank Miller. Cet auteur a obtenu le prix Eisner en 2015 (plus haute récompense de la BD internationale) et le Festival d’Angoulême lui a consacré un Fauve d’or/ en janvier 2019 pour l’ensemble de son oeuvre.
Je dois avouer que de son travail, je connais surtout la série « Sin City », que J’apprécie surtout pour son graphisme en noir et blanc exceptionnel. L’univers de « 300 », je ne le connais que par son adaptation cinématographique réalisée par Zack Snyder, qui en a fait une véritable orgie visuelle.
C’est cet univers de batailles intenses et hyper violentes entre grecs et perses que nous retrouvons dans « Xerxes ». C’est le nom du fils de Darius qui jure de venger son père, tué par les grecs.
Le cadre est posé. Frank Miller nous raconte une nouvelle histoire de guerre et de vengeance. Chronologiquement, de 500 av J.C. Jusqu’à 300 av J.C. Il détaille la suite d’événements entre ces ennemis héréditaires à coup de grandes batailles et d’actions d’éclats. Héros, généraux et rois se succèdent dans un tourbillon de violence qui décime les troupes.
Quel est le message ? Difficile de le dire, si ce n’est le constat amer que la guerre engendre la guerre.
À côté de ce message (hyper violent et pas très positif), Miller assure un visuel incroyable, travaillant sur les matières et le trait ! Il évoque les corps par les ornements et les armures. C’est d’une virtuosité graphique délirante.
Le trait noir et blanc est rehaussé par les couleurs numériques de Alex Sinclair. Des fois, c’est juste « suffisant »/ et d’autres fois, la couleur éclate, complète la surcharge visuelle de façon brillante.
Alors, envie de découvrir en vrai le travail de Franck Miller ? Soit vous vous plongez dans la série Sin city, soit vous acheter cette nouveauté.