Zénith, tome 1 : les forces du passé
de Sasha Alsberg et Lindsay Cummings, traduit par Mim
Androma, dite la Baronne Sanglante, est la pirate la plus redoutée de la galaxie Mirabel. Malgré sa réputation, Andy n’est pas un monstre et ne souhaite qu’une chose : pouvoir revenir vivre en paix sur sa planète d’origine, lavée de toutes fautes. Et lorsque le Général Cortas lui propose de remplir un dernier contrat en échange d’une absolution totale, elle accepte, même si cela veut dire refaire équipe avec son ancien partenaire et amant, Dex.
Je remercie les éditions Bayard Jeunesse ainsi que Babelio et sa Masse Critique pour cette découverte !
Malheureusement, les découvertes ne sont pas toujours bonnes et cela me peine d’admettre que celle-ci compte parmi les pires. Cette lecture m’a été très pénible et pour être honnête, je l’ai abandonnée vers la moitié.
Au départ, j’étais très heureuse à l’idée de recevoir ce roman et j’avais hâte de le lire car le résumé m’inspirait beaucoup. L’idée d’un space-opéra mené par une équipe de filles pirates de l’espace me faisait baver ! Mais j’ai rapidement compris ça allait être difficile.
Le style des autrices est poussif à la limite du supportable : plein de redondances et de phrases faites pour allonger le texte sans lui apporter quoi que ce soit. Les métaphores sont parfois absurdes, les adjectifs sont lourds et exagérés, le vocabulaire, d’une façon générale, est maladroitement dosé (je me demande d’ailleurs si la traductrice n’a pas aussi une petite responsabilité ici ?). Les dialogues sont aberrants et ne servent qu’à rallonger encore un peu plus le texte (je vous jure, ce livre aurait pu faire 200 pages au lieu de 600 ! ) .
Les personnages sont sans saveur ni valeur et tirent dangereusement vers la caricature. Leurs motivations sont trop légères pour être crédibles et leurs psychologies sans aucune subtilité. Toute l’intrigue repose sur des culpabilités oppressantes, mal amenées, rabâchées et qui n’évoluent pas d’un pouce.
Le travail sur les point de vue annoncés à chaque début de chapitre aurait pu être intéressant si les autrice ne se prenaient pas constamment les pieds dans le tapis en oubliant à qui elle ont donné la parole et en divulguant des pensées qui n’appartiennent pas au personnage-narrateur. De plus, il y a des contradictions non-stop dans les ressentis et les récits. Et j’aurais préféré qu’on passe un peu moins de temps sur des atermoiements du style : « Ce n’est plus la fille que j’ai connue », « mais finalement elle ressemble encore un peu à la fille que j’ai connue », « je reconnais bien la fille que j’ai connue », « mais la fille que j’ai connue n’aurait jamais fait ça » et qu’on avance un peu plus dans l’histoire.
Et puis, il y a des coquilles. Je sais qu’on en voit de plus en plus souvent dans l’édition de nos jours ce qui est déjà inadmissible en soi mais ici, avec un texte comme celui-là, c’est la goutte d’eau.
Tout cela est très dommage car il y a de bonnes choses dans ce roman : j’ai aimé les mondes de Mirabel et les sociétés qui les composent, leurs paysages et tout l’univers spatial qui entoure les protagonistes est très vivant. Mais cela n’a pas suffit.
Une lecture douloureuse que je ne recommande pas. Certes, je l’ai abandonnée mais avec 307 pages lues sur 630, on ne peut pas dire que je n’ai pas essayé et je suis vraiment convaincue que l’effort qui m’aurait permis de terminer ce livre ne valait pas les révélations finales. Je sais que d’autres lecteurs ont beaucoup apprécié ce roman, donc s’il vous fait vraiment envie, tentez l’aventure mais vous serez prévenus !
Marion
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