Palmyre pour toujours
Il y a encore quelques années, Palmyre était une ruine discrète pour la population mondiale. Seulement connu des amateurs d’archéologies et des professionnels du milieu, la cité devint tristement célèbre après avoir été détruite par Daesh. Édité par Librinova, une maison d’édition qui aide à propulser de jeunes auteurs vers les majors, Palmyre pour toujours est un essai remettant en lumière Palmyre, comme elle fut connut en pleine antiquité.
Abandonnée, reprise, reperdue, reprise, elle ne sera jamais plus la Palmyre que j’avais connu
Palmyre, cité oubliée, cité détruite
Palmyre, cité antique et plaque tournante du commerce de l’extrême-orient vers l’occident, fut un des joyeux de son époque au même titre qu’Alexandrie. Convoité, soumis puis sauvé, son histoire est terriblement riche au même titre que son époque. L’auteur, Siwa Al Assad est le plus légitime pour parler de Palmyre. Syrien, il a grandi avec elle et fait partie de lui alors forcément cet essai est une évidence.
S’appuyant sur les textes anciens écrit par des contemporains d’Aurélien ou Zenobie, la reine de Palmyre, l’auteur raconte la ville. Ces rues, son culte et la politique. On pourrait craindre un essai ennuyeux et laborieux et pourtant ! Palmyre pour toujours est passionnant et tellement riche qu’on est surpris qu’il ne fasse pas qu’une centaine de pages tant il se passe de chose. On ressent tout l’amour qu’il porte à cette cité aujourd’hui détruite et j’ai beaucoup aimé qu’il n’apporte pas un jugement haineux. Cela aurait été facile , mais il a choisi d’annoncer des faits et des solutions au « pourquoi » de cette destruction. C’est ce qui rend d’ailleurs à mes yeux, cet essai très mature au delà du style d’écriture.
Je suis très heureuse d’avoir pu, durant quelques heures marcher dans les rues de Palmyre. Sentir les épices, entendre les caravanes et y voir une cité en plein âge d’or. Merci à Siwar Al Assad d’avoir écrit avec autant de respect et de considération sur Palmyre.
108 pages
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