Honnêtement, il aurait peut-être mieux fait d'en rester là, car ce qui ressemble fort à un piège était en fait censé le préserver d'une terrible réalité, un monde post-apocalyptique où les survivants vivent désormais sous terre, où la plupart des grandes figures héroïques ont disparu, et où Batman va retrouver une Wonder Woman dotée d'une étrange coiffe Mohawk, chef de file d'une résistance qui ressemble tout autant à de la résignation. Ce Batman là est aussi en possession d'une étrange lanterne, qui comprend la tête parlante du Joker. Les deux antagonistes sont donc à nouveau réunis, et même on le comprend, c'est ensemble, de manière indissoluble, qu'ils vont vivre une des aventures les plus démentes que Batman n'ait jamais affronté.
Il y a encore beaucoup à digérer au terme de ce premier numéro, et comme toujours Scott Snyder décide de jouer au phénomène, en lançant beaucoup de pistes, certaines absurdes, d'autres drôles, la plupart passionnantes mais énigmatiques. Capullo est très appliqué, son trait est rafraîchi et ciselé comme aux plus beaux jours, et il faut admettre que l'encrage de Glapion et les couleurs de Plascencia lui vont à ravir. Au bout du compte, c'est donc une lecture déroutante mais forcément très excitante. Le potentiel est vraiment élevé et les promesses en grande partie tenues, dans ce premier numéro.
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