La Route

La RouteAuteur : Cormac McCarthy

Editeur : Points

Genre : Post-apo

Parution : 2006

Pages : 252

L’apocalypse a eu lieu. Le monde est dévasté, couvert de cendres. Un père et son fils errent sur une route, poussant un caddie rempli d’objets hétéroclites et de vieilles couvertures. Ils sont sur leurs gardes car le danger peut surgir à tout moment. Ils affrontent la pluie, la neige, le froid. Et ce qui reste d’une humanité retournée à la barbarie.
Cormac McCarthy raconte leur odyssée dans ce récit dépouillé à l’extrême.


La Route

Impossible de ne pas connaitre La route lorsque l’on aime le post-apo ! Je connais ce roman surtout grâce à son adaptation cinématographique (mais que je n’ai pas vu). Lorsque je suis tombée en vide-grenier sur ce roman, je l’ai donc tout de suite acheté. Non seulement il est très court, mais en plus il a gagné le prix Pulitzer en 2007 !

Alors que dire de cette lecture… J’en ressors assez mitigée. D’après ce que j’ai vu sur internet, c’est un livre que l’on adore ou que l’on déteste. Et je comprends les deux points de vue même si je penche plus du côté de ceux qui n’ont pas accroché tant que ça… J’ai trouvé à ce roman des qualités mais malheureusement beaucoup plus de défauts. Pour autant ce n’est pas une lecture que j’ai détesté, je l’ai lu pratiquement d’une traitre.

En fait le principal défaut du roman vient du fait que l’histoire ne nous apporte pas grand chose. On suit un père et son fils qui tentent de survivre à un monde post-apo particulièrement hostile. Le monde a brulé et est recouvert de cendres. Les rares humains encore vivants ont succombé pour la plupart au cannibalisme et à la violence. Le père et son fils (qui n’ont pas de nom) vont avancer afin de trouver un endroit où survivre. Le roman se découpe ainsi : ils marchent, ils cherchent des vivres et des vêtements, ils se cachent, ils dorment. Et rebelote : ils marchent, ils cherchent des vivres, ils se cachent, ils dorment… Et c’est ça jusqu’à la fin du roman. 

La Route

Il n y a pas d’explications sur le monde, sur le pourquoi du comment la Terre a brulé. L’auteur a choisi une narration brute qui nous décrit le quotidien des survivants. L’ambiance est terne, assez insipide. Tout est gris, détruit, sale, fade… Il n y a aucune lueur d’espoir dans cette histoire dont on devine aisément la fin. J’ai ressenti un certain ennui pendant ma lecture et si quelques passages d’horreur m’ont plu et ont attisé ma curiosité, le reste du roman est plutôt plat. 

La plupart des hommes sont devenus des cannibales et j’ai trouvé dommage que l’auteur n’approfondisse pas ce thème. Il y a quelques passages glauques au possible comme la découverte d’un garde manger rempli d’hommes découpés vivants. Mais en dehors de ces quelques courts passages, l’auteur ne cherche pas à contextualiser son histoire.

Concernant le positif, on peut dire que c’est un roman violent et brute qui montre avec un certain réalisme comment des hommes peuvent encore vivre dans un monde détruit. On arrive bien à se représenter l’angoisse qu’ont les personnages de mourir de faim ou de maladie, mais aussi le manque d’hygiène et de chaleur qui se fait pesant. La définition même du mot « chez soi » n’existe plus dans ce monde ou se déplacer rime avec survie.


La Route

La route est un bon roman post-apo qui sait mettre mal à l’aise et ressentir le manque de sécurité. Mais c’est loin d’être le meilleur dans ce genre à cause d’une histoire peu approfondie et le manque de sentiment à l’égard des personnages. Un roman à lire pour les amateurs du genre mais dispensable pour les lecteurs qui ne sont pas à l’aise avec le post-apo.

7/10

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