Auteur: Ray Bradbury
Edition: Folio SF
Genre: Science-fiction, anticipation
Parution: 1955 (1ère éd, 2016 pour la présente édition)
Pages: 236
Description: Montag est pompier, mais dans cette société futuriste, son rôle tient plus du censeur que du secouriste. Il est en effet interdit de posséder des livres et ceux-ci sont systématiquement brûlés. Il finit pourtant par en voler un et sa vie en sera bouleversée. A quoi serait-on exposé dans un monde où le loisir supplanterait toutes formes d’idées, où l’esprit critique n’existerait plus?
Hello à tous!
Je reviens aujourd’hui vous parler de ma lecture du classique de science-fiction et d’anticipation: Fahrenheit 451. Il a attendu un peu dans ma PAL mais j’ai fini par l’en sortir. Il fait partie de ces classiques que j’ai souhaité découvrir bien que le genre des « classiques » m’est souvent difficile à lire.
Cependant Fahrenheit 451 est un des premiers classiques que je découvre avec une écriture plus simple et plus fluide que les autres, surtout dans la syntaxe. En comparaison, j’avais eu davantage de difficultés à lire Le meilleur des mondes (écrit une vingtaine d’années plus tôt) à cause de tous les détails très scientifiques.
Pour autant je n’ai pas eu la sensation de tout saisir à 100% car Bradbury reste tout de même assez flou sur certains points mais je pense qu’il s’agit d’un parti pris. En effet, j’ai eu la sensation d’être aussi embrumée que les gens qui vivent dans cette société dystopique dans laquelle le libre arbitre, la lecture et la réflexion sont bannis. J’ai eu un peu de mal à me représenter « la famille » omniprésente sur les murs-écrans ainsi que les les coquillages qu’ils se mettent dans les oreilles. De plus, j’ai eu des difficultés à comprendre comment les gens pouvaient ignorer les bombardiers apparemment présents en permanence au-dessus de leurs têtes à cause d’une guerre imminente dont ils ignorent presque tout. Tout cela est vraiment très étrange!
L’histoire se déroule en trois phases, représentées par trois parties. La première est une partie « diagnostique », un avant pour Montag qui est pompier et dont le métier est de brûler les livres découverts par d’aimables délations entre voisins. Et si cela implique de brûler la maison au passage, tant pis! Il y a ensuite une douloureuse prise de conscience pour Montag, de la société dans laquelle il vit et de son injustice et au final il va essayer d’agir. Finalement il s’agit là du modèle classique de la dystopie que l’on connait aujourd’hui mais en un seul tome et en un laps de temps assez réduit!
Bien entendu ce livre est un véritable objet de réflexion sur ce qu’implique la littérature, la poésie, la lecture sous toutes ses formes. Et ce qui pourrait arriver si on l’interdisait. Le roman est également très avant-gardiste par rapport à l’omniprésence des écrans dans la vie des gens! Alors même que les citoyens possèdent une technologie qui n’est même pas encore en place en 2019 (Bradbury avait donc 64ans d’avance dans sa vision des écrans)! Cela rend ce roman particulièrement moderne et d’actualité. Il démontre, s’il en est encore besoin, que tout peut basculer très vite et qu’il ne faut jamais oublier que notre libre-arbitre et notre créativité sont nos plus grandes forces et qu’il ne faut jamais les abandonner au profit de l’oisiveté abusive et de la propagande.
En bref, malgré quelques point un peu flous que je compte éclaircir avec le visionnage de l’adaptation cinématographique, Fahrenheit 451 est un roman fort et toujours autant d’actualité qui défend des idées essentielles et dont je conseille la lecture à tous.
Note: 8/10