Un si petit oiseau • Marie Pavlenko

Par Pommy @Pomme___Rouge

Après un accident de voiture qui l’a laissée meurtrie, Abigail rentre chez elle. Elle ne voit plus personne. Son corps mutilé bouleverse son quotidien, sa vie d’avant lui est insupportable. Comment se définir quand on a perdu ses repères, qu’on ne sait plus qui on est, que la douleur est toujours embusquée, prête à exploser ? Grâce à l’amour des siens. Grâce aux livres. Grâce à la nature, au rire, aux oiseaux. Avec beaucoup de patience, peu à peu, Abi va réapprendre à vivre.


4.5/5 – UN TRÈS BEAU LIVRE EST ENTRÉE DANS MON CŒUR !

J’ai aimé : Le sujet abordé
J’ai moins aimé : -

Je remercie ma librairie pour cette lecture. Ce livre un petit joyau. J’en ai pleuré, ris, sauté de joie. Un livre haut en couleur et abordant un sujet très puissant !

UN TERRIBLE ACCIDENT

Abi est victime à seulement dix-neuf ans d’un horrible accident qui lui fera perdre son bras droit. Elle va devoir réapprendre à vivre, mais sans ce dernier. Sauf que c’est plus facile à dire qu’à faire.

Elle ne verra pas l’intérêt de continuer à vivre, elle n’a même pas l’impression de vivre. Il lui manque quelque chose et elle le sent perpétuellement. Elle remarque bien qu’elle ne puisse plus faire les mêmes actions qu’avant, le quotidien lui rappel sans cesse ce qu’elle a perdu.

L’ENTOURAGE S’INQUIÈTE

Ce qui est vraiment bien fait dans ce roman, c’est que Marie Pavlenko met en avant la réaction des proches. Que ce soit la petite sœur qui s’isole, le père bout en train ou la mère qui est maintenant inquiète sans cesse, toutes les réactions y sont.

J’aime beaucoup ça. Elle n’a pas oublié de les inclure et de montrer leur réaction. Ça nous immerge encore plus dans l’histoire. On vit, on ressent le désarroi que la famille entière subit.

LE REGARD DES AUTRES, UNE ÉPREUVE

D’autre part, le regard des autres est également mis en avant. Malgré certain regard qui ne sont pas forcément méchant, Abi prend tout mal. Le moindre regard qui s’attarde sur son moignon lui donne l’impression qu’on la juge, qu’on a pitié d’elle, qu’elle dégoûte. Ce qui est malheureusement, certaine fois vrai, pourtant, ce n’est pas toujours le cas.

Le vrai souci, c’est qu’elle veut se sentir normal. Ces regards qui s’attardent, lui rappellent sans cesse qu’elle ne l’est plus. Elle souhaiterait juste retrouver une vie comme les autres, vivre comme les autres, ne pas être une bête de foire. 

UNE PLUME QUE JE VOULAIS DÉCOUVRIR

J’avais déjà entendu parlé de Marie Pavlenko de façon très positive. Du coup, j’avais très envie de la lire. Je fus surprise autant par le sujet abordé que par le style d’écriture. Beaucoup d’humour, de douceur, de poésie. Sa plume est fluide et délicate. Une vraie pépite !

EN CONCLUSION

Un si petit oiseau est vraiment une histoire qui sort du commun. Aborder le sujet de la perte d’un bras, devoir vivre avec ce moignon, qui ne contient plus ce qui nous parait dès lors indispensable, rend ce livre magnifique, mais pas que. Il y a également une écriture délicate qu’est celle de Marie Pavlenko qui rend l’histoire merveilleuse. Un roman qui saura vous faire passer par plusieurs émotions, qui rentrera dans votre cœur pour ne plus en sortir.