❯ Titre Cinq branches de coton noir❯ Auteurs Steve Cuzor & Yves Sente❯ Genre Bande dessinée - Historique❯ Édition Dupuis❯ Collection Aire Libre❯ Format Album cartonné - Grand format❯ ISBN 9782800161761❯ Date de parution 19/01/18❯ Nombre de pages 176❯ Prix 24,95€
❯ Description éditeurPhiladelphie, 1776. Mrs Betsy est dépêchée par les indépendantistes américains pour concevoir le tout premier drapeau des futurs États-Unis d'Amérique. Sa domestique, Angela Brown, décide alors de transformer cet étendard en un hommage révolutionnaire, en y adjoignant en secret un symbole inestimable...
Douvres, 1944. Le soldat Lincoln se morfond dans son camp militaire, entre discriminations raciales et bagarres quotidiennes. Jusqu'à ce qu'il reçoive une lettre de sa soeur, Johanna, annonçant qu'elle a découvert dans les possessions de leur tante décédée les mémoires d'Angela Brown - rien de moins qu'un témoignage d'une rareté et d'une valeur exceptionnelles. Si l'histoire relatée dans ces mémoires est réelle, alors c'est l'histoire des États-Unis qui est à récrire.
Sauf que l'emblème américain est aux mains des Allemands nazis, qui l'ont dérobé ainsi que d'innombrables trésors, au cours de leurs pillages. S'ensuit donc la mise en place d'une opération de la plus haute importance, à laquelle participe Lincoln...
❯ À propos des auteursSteve Cuzor est né à Rennes en 1971. Deux passions l'animent : le dessin et le cheval. C'est ce dernier qui le fera galoper pendant plus de 20 ans. La cloche à peine sonnée, il fuit l'école pour s'user les culottes courtes au contact moelleux (?!) d'une selle. À 13 ans, il est l'un des plus jeunes à pratiquer la cascade équestre. Et pas n'importe laquelle. L'apprentissage se fera à la cosaque.Mais d'autres steppes l'appellent... En parcourant les pages du magazine Round up, il découvre l'univers des "Cow-boys". C'est au Montana Ranch dans l'Eure, qu'il y rencontre celui qui deviendra son meilleur ami et son deuxième frère : Franck Perret. Alors que Franck tombe amoureux du Reining (équitation western), Steve ne rêve que d'une chose : devenir cow-boy de Rodéo. Après avoir goûté aux taureaux et aux broncos européens, notamment dans les bases de l'armée américaine en Allemagne et en Sicile, c'est au Texas qu'il va poursuivre ce rêve.En parallèle, il passe le concours d'entrée aux Arts Appliqués à Paris, sachant au fond de lui que le rodéo ne durera qu'un temps. Il part rejoindre Franck à Gainesville (Texas) qui peaufine sa formation chez Scott Mc Cutcheon. Après de longues journées de travail (dressage de chevaux américains), chacun à un bout de la ville, ils se retrouvent le soir dans l'arène de Mainsfield où Steve pratique le Bull Riding (monte de taureaux).Pour Steve, le voyage durera quatre ans avec quelques aller-retours (visa oblige) et pour faire acte de présence aux "Z'arts-Za". Entre deux Rodéos, il en profite pour reprendre le pinceau et croquer quelques portraits.Il revient en France et décide de s'attaquer à la bande dessinée dont il écrit ses propres histoires. Cela donnera naissance à "Blackjack", série publiée chez Casterman : histoire d'un gamin des rues à Brooklyn dont la route croise celle d'Al Capone. Suivra le tome 3 de la série "Quintett" en compagnie du scénariste Frank Giroud aux éditions Dupuis (pour lequel ils reçoivent le prix Uderzo), ainsi qu'un album de 22 planches sur le légendaire Bluesman Lead Belly avec au scénario un autre breton d'adoption, le romancier José-Louis Bocquet, aux éditions Nocturne.Puis, il travaille sur l'ambitieux projet "O'Boys", en duo avec Philippe Thirault puis Stephan Colman, mélangeant des ambiances à la Mark Twain ou la légende de Robert Johnson. Il s'agit d'une longue errance de deux personnages, inspirée de la littérature américaine, à travers l'Amérique rurale des années 30. O'Boys est véritablement l'histoire d'un duo formé par un petit blanc de 12 ans qui recherche son frère aîné disparu et un grand noir qui a vendu son âme à Lucius Brown (Bluesman légendaire) contre sa guitare. Ensemble, ils nous emmènent sur le long fleuve Mississippi, dans les trains de marchandises envahis par les hobos (vagabonds du rail) et dans les Juke Joints du Delta (bars clandestins dans lesquels les Bluesmen les plus éminents ont fait leurs débuts). En 2013 il sort, toujours chez Dargaud, un "XIII Mystery" avec le scénariste L.F. Bollée. Et la fin de 2017 verra la parution en noir et blanc aux éditions Dupuis de "Cinq branches de coton noir", suivi de près par la publication en couleurs.Grand amoureux de musique Bluegrass, Steve se détend parfois en jouant quelques notes sur son Banjo 5 cordes. (source : Dupuis)Né en 1964 à Bruxelles, Yves Sente est tombé dans la marmite de la bande dessinée dès son plus jeune âge grâce à "Spirou", "Tintin", "Lucky Luke", "Astérix", "Gaston" ou encore "Comanche" et "Jonathan", dévorant avec une boulimie notoire tous les classiques du neuvième art franco-belge. Après des études en droit et en sciences politiques, il se destine à une carrière de diplomate tout en publiant ses premiers dessins et planches dans des revues telles que le "Wall Street Journal" Europe ou "Bravo Uccle".Février 1991 marque son entrée dans le monde de l'édition en tant que rédacteur en chef au Lombard, qui publie entre autres "Hello Bédé" (Kuifje pour la version néerlandaise), Cubitus Magazine, Jet... Deux ans plus tard, il est nommé directeur éditorial des éditions du Lombard, un poste qu'il occupera jusqu'en 2011.Lorsque Dargaud, en 1997, prospecte une nouvelle équipe pour reprendre la série "Blake et Mortimer", Yves Sente leur fait parvenir anonymement un synopsis qui sera tour à tour approuvé par l'éditeur Didier Christmann, Jean Van Hamme et le dessinateur André Juillard. Ce dernier formera ainsi un duo avec Sente qui aboutira à la parution, au nouveau millénaire, de "La Machination Voronov" ; de ce binôme gagnant, salué par le nouveau succès de la série culte, naîtront dès lors sept autres tomes jusqu'à aujourd'hui, avec un huitième en maturation.En parallèle, Sente s'alliera par deux fois avec Grzegorz Rosinki : une première en 2004 pour "La Vengeance du comte Skarbek" (Prix du scénario de la Chambre belge des experts de BD, chez Dargaud), la seconde en 2007 sur la demande du dessinateur et de Jean Van Hamme afin de continuer durant cinq albums le scénario de "Thorgal" et de signer cinq tomes du spin-off consacré à "Kriss de Valnor" (Le Lombard). La même année, il lance sa série "Le Janitor" (Dargaud) avec François Boucq avant de reprendre le scénario de "XIII" (Dargaud) aux côtés de Iouri Jigounov.Nonobstant cette remarquable collection d'oeuvres emblématiques, il faut attendre 2011 pour qu'Yves Sente fasse enfin du scénario son unique activité. Cette étape supplémentaire dans son parcours lui permet à présent de créer des titres uniques en compagnie de nouveaux auteurs, parmi lesquels "Il s'appelait Ptirou" avec Laurent Verron (2017, Dupuis) et "Cinq Branches de coton noir" avec Steve Cuzor (2018, Dupuis), sans pour autant abandonner ses précédentes séries. En plus d'un diptyque "Blake et Mortimer" dessiné par Teun Berserik et Peter Van Dongen, de nombreux projets ne cessent d'ailleurs de l'appeler - pour notre plus grande impatience. (source : Dupuis)
❯ Ressenti"Cinq branches de coton noir" est un magnifique album historique. L'histoire est dense et très documentée, l'accent est mis sur le réalisme de la seconde guerre mondiale, le racisme au sein de l'armée américaine, la ségrégation raciale aux USA, sur l'évolution des mentalités, sur la bravoure des soldats pour servir leur drapeau (un des sujets principaux), sur la place de l'art en temps de guerre et la manière des "Monuments Men" de traiter leurs missions.
Une relation épistolaire s'instaure entre notre personnage principal et sa sœur tout au long du récit, et c'est simplement très touchant, j'ai beaucoup aimé cet aspect de l'album. Scénaristiquement parlant, le choix de mettre en parallèle plusieurs périodes afin de poser les bases est très bien, tout comme la manière de suivre notre groupe de soldats dans leur mission. Nous ne sommes pas dans une énième histoire pour faire gonfler l'ego américain que nous pourrions retrouver dans un film par exemple.
En ce qui concerne les dessins, le trait est vif et intéressant, assez original et cela plaira au plus grand nombre.Les couleurs sont assez sombres mais cela colle bien à l'ensemble parlant de guerre et de racisme, c'est cohérent.
Je conseille cet album assez conséquent du haut de ses presque 200 pages à tout le monde, il est instructif et utile pour un pan de l'histoire peu abordé en BD.
🆅🅴🆁🅳🅸🅲🆃