« Conan le Cimmérien – Chimères de fer dans la clarté lunaire »

Par Un_amour_de_bd @un_mour_de_bd

Chronique « CONAN LE CIMMÉRIEN – Chimères de fer dans la clarté lunaire »

Adaptation d’après l’oeuvre de ROBERT ERWIN HOWARD, dessin et couleurs de VIRGINIE AUGUSTN

Public conseillé : Ado / adultes,

Style : Aventure fantastique
Paru le 12 juin 2019 aux éditions Glénat
14,95 euros

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Ca commence comme ça…

Dans les marais, une femme s’enfuit à Cheval… bientôt rattrapée par un chevalier en armure. C’est le roi Hyrkanien Shah Amurath. De derrière les roseaux surgit la stature musculeuse d’un barbare, un Kozak, Conan !
Les deux hommes engagent un duel au sabre. D’un coup, le barbare arrache un bras à son assaillant. Celui-ci réclame sa pitié mais il n’obtient que la mort !
La femme, Olivia, a peur de Conan, mais elle demande de l’accompagner. Pendant que celui-ci rame, elle lui raconte sa vie. Princesse du roi d’Ophyr, elle a été vendue au roi d’Akiff. Ce dernier lui a fait subir tous les outrages…
Profitant d’une grande fête, elle s’est échappée en volant un cheval…
Conan, lui, est le seul survivant d’une grande bataille entre Kozaki et les quinze mille hommes de Shah Amutra
Les deux fugitifs partent au nord…

Ce que j’en pense

Pour la 6e adaptation de l’oeuvre de Robert E. Howard dans la Collection Conan le Cimmérien chez Glénat, c’est Virginie Augustin qui s’y colle ! Seule aux manettes (adaptation, dessin et couleurs), elle s’attaque à “Chimères dans la Clarté Lunaire”, une histoire créée en 1932 assez classique.
Le récit présente la fuite de deux fugitifs, une belle princesse vendue comme esclave et un barbare seul survivant d’un massacre. Le duo a en commun qu’ils ont été dépouillé (de leur vie ou simplement de leurs amis) par Shah Amurath, le roi prétendument civilisé d’Akiff. Après l’avoir promptement massacré, Conan s’enfuit avec la belle Olivia. Prenant la mer, le duo aborde une île mystérieuse et inhabitée… Là, ils trouveront de nouvelles péripéties qui les rapprocheront et laisseront à Conan l’occasion de nous montrer comment il se sert de ses armes.. Gorille géant, statues de fer qui s’animent sous la lune et pirates, l’île leur réserve des surprises…

Décidément, Virgine Augustin m’épate toujours. Après des récits plus intimistes (“40 éléphants” avec Kid Toussaint, “Monsieur désire” avec Hubert), elle revient à ses premiers amours, l’héroic fantasy. La dame a commencé sa carrière avec Wilfrid Lupano sur la mini série “Alim le tanneur”). 15 ans plus tard, la revoici pour mettre en image ce héros de son enfance.
Et elle s’en sort royalement bien ! Carrure bestiale, taiseux, elle nous offre un Conan tout en muscle, presque effrayant… et pourtant qui ne fait pas de mal à sa protégée la belle Olivia. La demoiselle a de quoi éveiller l’appétit pourtant. Courbes généreuses et vêtement minimal flottant au vent, certes, ça fait cliché mais ça fait son petit effet quand même…

Chimères de fer dans la clarté lunaire ne se résume pas à l’iconographie “gros dur et belle pépé”. Virgine assure sur tous les fronts. Son dessin expressif en jette plein la vue dans les scènes de combat, comme pour restituer l’ambiance d’une scène tranquille (la jungle profonde et immensément verte, un temple de nuit…). La mise en scène s’adapte intelligemment à l’action, tantôt sage, tantôt éclatée…
Comme si ça ne suffisait pas, Virginie qui assure la couleur de cette adaptation magique. Sur un scénario simple et efficace, elle nous offre la vision la plus cohérente avec l’image que j’ai de Conan. Bravo, quand tu veux pour une nouvelle série Héroic Fantasy !

NB : comme tous les autres albums de la série, ce dernier est enrichi d’un appendice qui explique la genèse du récit original et une galerie d’hommages de différents dessinateurs (réservé à la 1ere édition). Bientôt, les fous de dessin pourront aussi s’acheter le tirage limité, noir et blanc, grand format.