(série) Sex Education

(série) Sex Education

L’histoire

Tout commence avec trois adolescents Otis, Eric et Maeve. Otis et Eric sont les meilleurs amis (du monde) et Maeve, c’est tout simplement Maeve (pour citer Otis *_*). Bref, il n’est pas indifférent à son charme. Malgré sa timidité, lorsque celle-ci lui propose de créer un « bureau fantôme » pour donner des conseils de sexologue (comme sa mère) il accepte ! Et à partir de se moment ça promet d’être fort sympathique à regarder !

Du côté des personnages,

La mère d’Otis, Jean, est sexologue. Elle est tout à fait décomplexée sur le sujet et n’hésite pas à en parler (tout le temps) à son fils pour lui donner des conseils, pour le comprendre, le protéger… Ce qui peut paraître un peu… beaucoup. Son point de vue dans l’histoire n’est peut-être pas aussi important que celui de son fils, cependant, les notions d’acceptation de soi, d’ouverture d’esprit et le « coaching » font d’elle une maman (trop) présente et très attachante.

Eric c’est mon personnage préféré ! Il est drôle, sincère, gentil, bienveillant et doté d’une sacrée personnalité. Son évolution est  aussi spectaculaire que les valeurs qu’il transmet.

Concernant Maeve, je l’ai trouvé très intéressante par son histoire mais aussi sa manière de pensée, ses combats, sa philosophie et ses références. C’est un peu comme Otis mais avec un caractère plus imposant. Je ne peux pas tellement en dire plus mis à part que j’ai hâte de voir l’évolution de ses personnages dans la saison 2 !

(série) Sex Education

La variété des thèmes abordés

Ce qui est positif avec cette série, c’est qu’en plus d’être divertissante et pas trop prise de tête, elle aborde des sujets importants et variés comme : les relations sexuelles en tout genre, l’avortement, affirmation du soi, la quête de soi-même, la confiance, l’écoute de soi et des autres, les relations parents enfants qui sont rarement bien à cet âge-là, l’homosexualité, l’identité sexuelle, la compréhension des désirs, l’amitié, le harcèlement scolaire… Et bien d’autres.

Briser les tabous,

Cette série est remplie de bons messages. Elle montre l’importance des échanges, à quel point il n’y a pas de questions bêtes et que la communication est la clé pour sortir de ses problèmes. D’ailleurs, ce sont des problèmes qui touchent tout le monde. C’est le genre de sujet de discussion qui devrait être moins tabou. La finalité n’est pas d’avoir des conversations arriérées mais de rassurer.

Sex Education montre aussi à quel point nous sommes mal informés. Avec les hormones et toutes ses choses joyeuses de la puberté tout le monde sait bien ce qui se passe… Alors pourquoi les séances d’éducation sexuelle des collèges et lycées apprennent tout juste à apprendre à enfiler un préservatif sur une banane ? Pourquoi (à cause de tous ses tabous) personne ne pas parle par exemple des protections pour les relations homosexuelles ? Est-ce normal que dans mon entourage (CAD personne sde la vingtaine) certains pensent que la pilule est un contraceptif ET permet de ne pas avoir de MST ? Est-ce normal qu’en parlant d’un épisode de GOT (théorie dans l’E2S8) j’ai du expliquer à quelqu’un qu’il était possible pour une femme d’être enceinte la première fois ? Ce n’est pas du jugement, mais simplement quelque chose qui m’agace. Ce n’est pas non plus pour rire mais pour pointer du doigt le manque de connaissances. Dans un monde où tout va toujours plus vite, pourquoi ne pas faire plus pour leur éviter de grosses erreurs ?

TV-Sex Education

Les questionnements

Il y a quand même des choses qui m’ont dérangé. Notamment le réalisme des situations. C’est impressionnant de constater que certaines histoires sont similaires à la réalité, que certaines discussions ont déjà eu lieu. C’est perturbant de voir à quel point c’est un sujet qui peut avoir de l’emprise, que tout le monde soit si pressé de faire sa première fois, qu’il y ait de la pression par rapport à ça, pourquoi certains mais se jugent, et pourquoi au grand pourquoi ce sont toujours les personnes qui n’ont aucune expérience (autre que théorique) qui donnent les meilleurs conseils ? ^^

Les références

J’ai adoré les références de philo glissées par-ci par-là tout au long de la saison. D’ailleurs les cours de philosophie et de français dans les séries c’est vraiment de chouettes moments. Il y a eu quelques références au complexe de cendrillon, au syndrome de Stockholm comme dans la belle et la bête, aux livres de Virginia Wolf, belles citations…

(série) Sex Education

Il y a beaucoup de similitudes avec Qui est tu Alaska ? de John Green. La personnalité électrique de Maeva, la timidité d’Otis, les longues conversations sur le sens de la vie, et Éric qui me fait penser au Colonel…

Sinon il y a aussi le web série Féminin / Féminin qui parle de plein de choses de ce style sans tabous.

Mon avis

Après avoir lu quelques avis, je pensais que c’était une série un peu cul-cul (hé oui j’ai osé) mais qui faisais passer le temps. Certaines critiques utilisent les termes de « série pour puceaux » et autres jeux de mots du genre. Ça ne me tentait pas du tout. Mais la curiosité face à tout cet entrain m’a poussé à voir la bande-annonce. Celle-ci m’a donné une autre image. Une série pour adolescente drôle et informative. Je me suis laissé tenter. Merci Netflix…

Concernant les aspects négatifs, il y a de sacrées facilités dans les scénarios, pas tellement d’originalité sur le schéma narratif, et des scènes qui m’ont gêné…

Finalement je ne m’attendais pas à ce genre d’histoire. Ça m’a bien plus. C’est marrant, attachant et plein de sens. J’avais peur que ça glorifie « la décadence » chez certains mais ça invite plutôt à se comprendre soi et les autres. C’est certes une série ciblant les adolescents mais elle permet, je pense, de se sentir moins incompris.

Attention tout me même à ne pas la regardé avec n’importe qui :’)

Titre : Sex Education

Saison 1 – 8 épisodes – 50 minutes

Réalisateurs : Kate Herron & Ben Taylor

Scénaristes : Laury Nunn, Sophie Goodhart, Freddy Syborn, Laura Hunter, Laura Neal

Propulsé par Netflix

Genre : comédie, comédie dramatique jeunesse

Année de parution : 2019