Premières lignes est un rendez-vous initié par Ma lecturothèque. Le principe est simple, tous les dimanches, je vais vous citez les premières lignes d’un ouvrage.
#LEPIREMOYENDETRANSPORTAUMONDE
Lundi 20 août
Je croyais que la première fois que je prendrais l’avion, je le ferais pour me rendre dans un pays chaud. Genre Cuba, le Mexique ou la République dominicaine. Même le Pérou, ça aurait fait l’affaire !
Parce que mon père emploie toujours cette expression pour dire que ce n’est pas la fin du monde : « Voyons Maélie, c’est pas le Pérou !’ Je n’ai jamais trop compris l’idée.
Je me disais aussi que je serais avec ma famille pour embarquer dans ce gros appareil. Ou avec mes amis. Ou mon hérisson. Même mon voisin d’en dessous, ça aurait pu faire l’affaire ! Au lieu de ça, je suis toute seule dans ce minuscule avion d’une vingtaine de places, gros maximum.
Je n’ai pas compté, j’avoue…
J’entends le moteur qui tourne à pleins régime. Je suis assise directement au-dessus d’une aile, et le moteur doit être tout près. Mais bon, l’appareil est si petit que, peu importe l’endroit où j’aurais pris place, le bruit aurait été aussi fort, je crois. J’arrive à peine à écouter ma musique, malgré mon bonnet aux oreilles de chat bien enfoncé sur ma tête et mes écouteurs coincés dans mes oreilles.
Mes Jambes tremblent. J’ai les mains moites. Je ferme les yeux en promettant de ne plus jamais remettre un seul devoir en retard si cet avion ne s’écrase pas avant d’arriver à destination…
Ouais. C’est définitif : je déteste ce moyen de transport ! J’aurais cent fois préférée me rendre là-bas en auto. Sauf que mes parents ne pouvaient pas prendre congé pour aller m’y conduire, ni simplement pour m’accompagner. Ils m’ont donc acheté un billet, amenée jusqu’à l’aéroport, fait un gros câlin, puis ciao, Maélie. À la prochaine ! On se revoit dans… je ne sais même pas quand je vais revenir à la maison.
J’ai l’impression d’avoir été abandonnée pour la deuxième fois…