Les grandes, grandes vacances – T1 – Drôle de guerre

Par Un_amour_de_bd @un_mour_de_bd

Chronique « LES GRANDES, GRANDES VACANCES – tome 1 – Drôle de guerre »

Scénario d’après la création originale de DELPHINE MAURY et OLIVIER VINUESA,
Adaptation de GWENAELLE BOULET,
Dessin de EMILE BRAVO

Public conseillé : Jeunesse (à partir de 8 ans),

Style : Chronique sociale et historique
Paru le 12 juin 2019 aux éditions BD Kids,
56 pages couleur,
9,95 euros

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Ça commence comme ça…

Un matin de septembre 1939, Ernest et Colette, accompagnés de leurs parents, prennent la route pour la normandie. Ils partent en vacances chez leurs grands-parents, Mamili et Papilou. Ceux-ci, heureux de voir arriver la petite famille, sont quand même inquiets des nouvelles qu’on leur apporte de Paris. Les Allemands progressent sur les routes de France… Papilou a peur que ces derniers ne remettent ça. Il a déjà vécu une grande guerre, il n’a pas envie qu’une nouvelle fois la guerre éclate ! Pour le moment chacun vaque à ses occupations. Ernest construit une cabane et Colette s’est entichée du petit cochon de leur voisin, “Gadoue”. Ils sont loin d’imaginer que tout cela va bientôt changer.
Un beau jour tout s’effondre. Robert est appelé sur le front et Lucie part en Suisse en sanatorium pour soigner sa tuberculose. Les enfants ne les savent pas encore, ils sont partis pour passer de grandes, grandes vacances…

Ce que j’en pense

Ce premier tome de la série “Les grandes, grandes vacances”, regroupe les deux premiers épisodes du dessin animé éponyme. Sont sortis la même année (1995) le premier épisode et le premier roman. Pour le dessin animé il y a eu 10 épisodes et pour le roman 4 tomes. Comme pour les mangas “Mon voisin Totoro”, “Le voyage de Chihiro” ou encore “Mary et la fleur de la sorcière”, nous retrouvons les images du dessin animé, ainsi qu’un cahier supplémentaire avec explications, anecdotes, photos et dessins expliquant divers passages.

Parlons du dessin !Si j’ai déjà croisé, de loin, les romans en librairie et si ma fille m’a parlé en long et en large du dessin animé qu’elle adore, je l’avoue je n’ai pas vraiment fait attention… Mais, mais, mais, je m’en suis dit bien des choses quand j’ai en fin remarqué que le dessin est d’Emile Bravo, auteur que j’aime particulièrement. Comment ne pas avoir reconnu, même de loin, son trait aux lignes claires et si délicat ? Je me pose encore la question. En tous les cas, il faut bien le dire, son dessin colle si bien à l’époque où se déroule l’histoire de Colette et Ernest. Comme pour ses deux tomes de Spirou “Le journal d’un ingénu” et “L’espoir malgré tout”, aux éditions Dupuis, je n’aurais pas vu ces histoires ses dévoiler sous un autre trait. C’est peut-être aussi pour cela que j’aime également la série “Les enfants de la résistance” de Vincent Dugomier aux éditions Le Lombard, car je trouve également le dessin de Benoît Ers dans la même lignée. Net et efficace !

Comme pour la série “Les enfants de la résistance”, ce sont des enfants qui sont les acteurs principaux de cette histoire. Avec eux, comme avec des adultes, on va découvrir les divers travers que quelques uns peuvent se découvrir lors d’un conflit de cette envergure. Colette et Ernest vont faire face à bien des situations pendant leur long séjour. Tout d’abord, avec les enfants des voisins de leurs grands-parents, Marcelin et Gaston. Marcelin, le plus grand des deux, n’a de cesse que de chercher des embêtements à ce pauvre Ernest. Il passe son temps à le traiter de “sale parigot !” ou de lui détruire sa cabane. Quand la guerre éclate, il va se rendre compte que tout le monde n’a pas les mêmes idées et la même compassion vis à vis de son prochain. Entre ceux qui veulent aider, comme le jeune Fernand qui revient d’Alsace avec son drôle d’accent pris pour un Allemand. Monsieur Tissier qui du jour au lendemain dans son épicerie ne sert plus tout le monde de la même manière… Ernest a beaucoup à faire pour comprendre ce que la guerre apporte de bon et de mauvais. Pour le bon, il y a les copains. C’est avec eux, Colette, Mamili et Papilou qu’il va pouvoir patienter et s’amuser en attendant la fin de la guerre et le retour de ses parents qui lui manque tant. Que l’on soit adulte ou enfant, le comportement de l’un ou de l’ autre n’est pas très différent…