Editions Mnémos
Collection Naos
Ebook
Paru en 2018
Quatrième de couv’ :
Dolorine Carmine fait sa rentrée des classes dans un pensionnat et découvre avec stupeur qu’aucun fantôme ne hante ce lieu. Miss Elizabeth, l’inquiétante institutrice, y est peut-être pour quelque chose. Avec l’aide de ses soeurs, elle mène l’enquête pour retrouver la trace de ses compagnons favoris.
Mon avis :
L’enfant de poussière étant terminé dans le train retour de Saint Raphaël, j’avais entamé la lecture du petit dernier de Ariel Holzl, je pourrai donc lui prendre aux Halliennales :
- L’intrigue :
On retourne donc dans la sinistre petite ville de Grisaille la bien nommée pour une nouvelle aventure. Après les péripéties concernant Merryvère puis celles de Tristabelle, on suit la petite dernière des sœurs, la jeune Dolorine. Son aventure, c’est d’aller à l’école pour la première fois de sa vie et pour parvenir au pensionnat de Mme Boggartine, il y a 2h de voyage tout de même. Entre des enfants trop gentils pour être honnêtes, des adultes plus que bizarres et des fées plus atroces que sympathiquement pailletées, cette rentrée sera mouvementée.
En parallèle, on suit une légère trame avec Tristabelle qui est dame de compagnie de la Reine mais il se pourrait que ses rêves de grandeur ne soient toujours pas repus.
- Dans ce tome :
Sur le trajet vers sa nouvelle vie de petite fille, Dolorine compte les vaches pour passer le temps, comme elles ont deux têtes c’est difficile de ne pas perdre le compte et sa sœur Merryvère est perchée sur le toit du fiacre avec une arbalète au cas où, les Laments sont un lieu où il ne fait pas bon s’aventurer. En quelques lignes, le décor extérieur à Grisaille est planté et ça m’a bien l’air pire ^^
Pour une petite fille qui va à l’école, Dolorine a évidemment un cartable fort bien fourni bien qu’il soit lui-même en étrange matière… :
» Tout était là : une bouteille d’encre de pieuvre géante ; un plumier en argent (offert par Merry, et qui pouvait aussi servir de poignard coupe-papier) ; des cahiers tout neufs, sentant bon le parchemin frais ; du sirop pour la toux, le scorbut et le choléra ; beaucoup de chaussettes… «
La petite est tout de même anxieuse après avoir été longuement briefée par Monsieur Nyx :
» Monsieur Nyx l’avait prévenue : l’école était un monde impitoyable, où les gros mangeaient les goûters des petits, où les forts écrasaient les faibles aux échecs ou à la balle tueuse, où le moindre regard de travers, le moindre signe de faiblesse étaient fatalement un peu embêtants… »
Effectivement, y a de quoi avoir peur ^^
Malgré tout, Dolorine va tomber de haut, les élèves sont adorables et la supplient même d’être la chef de la classe…même à nous lecteurs ça parait louche et on a bien raison de se méfier…la nouvelle institutrice Mlle Elizabeth Tourmente est également très particulière, on apprend que des élèves qui souhaitent devenir plus tard, assassins ou empoisonneurs ne fait pas lever le plus petit sourcil au contraire d’une Dolorine qui veut écrire, quelle idée farfelue vraiment ^^ C’est sûr que ça fait plutôt tâche quant aux matières qui vont être étudiées au cours des années comme les principes de la nécromancie, les bases de l’espionnage et de l’assassinat, l’alchimie, etc.
Le sujet inquiétant pour la petite fille, c’est qu’il n’y a pas un fantôme à l’horizon dans cette gigantesque bâtisse ce qui est totalement anormal, Dolorine va donc mener l’enquête et rencontrer pas mal de problèmes ce faisant. On entendra de nouveau parler de cette mystérieuse 8ème maison qui a disparu, l’Âmécrin et de ce que ce pouvoir de Maison peut valoir pour une scientifique obsédée par la vie éternelle.
En bref, Tristabelle restera à jamais la sœur que je préfère par son cynisme et le fait de ne reculer devant rien sans jamais donner l’air d’y toucher. Dolorine avec son côté très naïf est un cocktail assez détonnant dans ce contexte sombre et violent, Monsieur Nyx est fidèle à lui-même et est très amusant quand on a l’humour noir. Vivement de prochaines aventures dans ce monde que ce soit avec Nyx ou bébé Dram.
D’autres avis chez : Le Chroniqueur.
Bonne lecture !