De Jenn P. Nguyen
Paru le 13 juin 2019
Chez Hugo New Way
329 pages
17€
Mia et Jake se connaissent depuis toujours. Et pour cause : leurs mères sont meilleures amies. Ils se sont supportés pendant les vacances d’été, les brunchs du dimanche et même lors des visites annuelles chez le dentiste…
Depuis qu’ils sont ados, les mamans n’ont qu’une idée en tête : leurs chérubins formeraient le couple rêvé, elles en sont convaincues. Mia et Jake, eux, en sont plutôt au stade où se trouver dans la même pièce est déjà un calvaire. Pour avoir un peu la paix, ils élaborent le plan parfait : ils vont prétendre être en couple pour deux semaines, et ensuite rompre pour calmer leurs mères à tout jamais. Ensuite, ils seront libres. Du moins, c’était ce que la stratégie soi-disant sans faille prévoyait…
Merci à Hugo & Cie pour leur confiance
Je n’attendais pas grand-chose de Fake, si ce n’est passer un bon moment, et si possible tomber amoureuse en même temps que les personnages. J’aimais beaucoup cette idée de prétendre être ensemble pour d’autres raisons (un peu comme dans le maintenant classique À tous les garçons que j’ai aimés).
Je vais commencer par le négatif. Quelques petits détails m’ont dérangée au fil de ma lecture. Plus j’avançais, moins je comprenais ce qui avait poussé Jake et Mia à monter cette mascarade. Si vous n’avez pas lu le résumé, dans Fake, Mia et Jake n’en peuvent plus de tout partager simplement parce que leurs mères, les meilleures amies du monde, se sont mis en tête de les marier (oui, rien que ça). Alors les deux décident de faire semblant de sortir ensemble, histoire de ne plus les avoir dans les pattes, avant de mimer une rupture qui devrait convaincre leurs mères de ne plus jamais se revoir.
Déjà, je n’ai pas compris que leurs mères jouent tant que ça avec eux et leurs sentiments. Guet-apens, faux rendez-vous, tout était bon pour les faire passer du temps ensemble, et j’avais franchement du mal à croire qu’elles fassent tout ça simplement dans l’espoir qu’ils sortent ensemble, et c’était limite malsain
Ce qui m’a un peu dépassée, c’est le pourquoi. Malgré les explications de Mia et Jake, je n’ai pas compris ce qui a pu les pousser à une solution si radicale. Surtout que, s’ils sont présentés comme des « ennemis jurés » dans les premières pages, on comprend très, très vite que c’est loin d’être le cas. Au contraire, on les prendrait presque pour des meilleurs amis tant ils se connaissent et ont de souvenirs en commun. Si, au début, leur guéguerre est compréhensible, plus on avance dans le roman et moins elle est cohérente.
Passons aux points positifs. À part ces quelques éléments qui m’ont un peu surprise et que je n’ai pas forcément compris, Fake a répondu à toutes mes attentes. Jake et Mia sont plutôt attachants et sympathiques, et une fois leur petite guéguerre passée, agréables ensemble.
Fake n’est pas une romance qui vous surprendra à bien des niveaux, au contraire. Le roman suit les codes habituels des romances, mais d’une façon qui vous fera vous exclamer « ooooh » aux moments opportuns, tel un film Netflix avec Noah Centineo (la référence actuelle des adaptations cinématographiques de romance YA). Et moi, cet été, c’est tout ce que je cherchais. Fake a donc rempli sa mission et, même si je n’en garderai pas un souvenir impérissable, j’ai passé un très bon moment de lecture.
☆☆☆