Un été d’enfer, de Vera Brosgol (scénario et dessin), traduit de l’anglais (États-Unis) par Alice Delarbre, Rue de Sèvres, 2019 (VO : 2018), 256 pages.
L’histoire
Arrivée de Russie, Vera veut à tout prix s’intégrer dans sa nouvelle vie à New York mais elle se rend compte très vite que ce n’est pas facile. Ses amies vivent dans des maisons luxueuses et leurs parents peuvent se permettre beaucoup de choses comme de les envoyer dans les meilleures colonies de vacances du pays. Vera et sa mère n’ont pas les mêmes moyens et ne peuvent pas se permettre ces privilèges. Mais cette année, elle part dans une colonie de vacances russe où elle compte bien en profiter. Cependant, rien ne se passera comme Vera l’avait prévu.
Note : 4/5
Mon humble avis
Merci à Babelio et à Rue de Sèvres pour l’envoi de cette BD en échange d’une chronique honnête. J’avais vu passer des chroniques très positives de cette BD sur la blogosphère et j’étais donc ravie de la recevoir dans le cadre d’une Masse Critique afin de pouvoir la découvrir à mon tour. Et je n’ai pas été déçue !
Cette BD présente une auto-biographie et l’histoire tourne donc autour du personnage de l’autrice, que j’ai trouvé particulièrement touchant, de même que l’histoire en elle-même. On y retrouve un bon exemple de marginalisation, voire de harcèlement scolaire (ou para-scolaire puisqu’il s’agit d’un camp ?). Si l’héroïne fait tout pour s’intégrer, elle se fait des ennemies rapidement, que ce soit à cause de sa malchance ou bien des autres personnages, et l’été qui devait être une bouffée d’air frais devient un calvaire.
Heureusement, tout n’est pas sombre et la fin montre qu’il est possible de se faire des ami·es et d’apprécier des moments simples même quand on pense être seul·e.
Il y aussi beaucoup d’humour dans ce livre, et j’ai trouvé le rythme très bien géré ! L’été étant tout propice à le découvrir, j’en recommande la lecture à tout le monde, mais particulièrement aux personnes qui ont déjà été marginalisées ou harcelées (sauf si c’est un trigger hein, prenez soin de vous
Le bonus non négligeable est de trouver à la fin de la BD un mot de l’autrice qui explique à la fois sa démarche de raconter son histoire, les libertés qu’elle a prises, et de véritables souvenirs à elle sous la forme de photos, de lettre, etc.