Résumé :
Le Maine. Brad, jeune adolescent de douze ans, part explorer une usine désaffectée avec sa cousine, Ashleigh, adepte de l’urbex. Une sacrée idée pour un soir d’Halloween, non ?
Des gouttes s’écrasent sur ma vitre, en silence. Il y a un peu de vent, je vois les arbres qui bougent dehors, avec leurs feuilles, marron et toutes sèches, qui partent par poignées épaisses. Je me redresse un peu sur mon lit, soupire, c’est long d’attendre.
Un thème original :
L’urbex c’est le raccourci de urban exploration soit l’exploration urbaine. Plus précisément, c’est une activité (clandestine) qui consiste à visiter des lieux abandonnés comme d’anciens bâtiments, usines, souterrains, châteaux, lignes de métro etc… En conséquence, des mouvements artistiques se sont liés à cette activité comme la photographie, la peinture, les sculptures, le « land art », les graffitis et bien d’autres. Cet art n’est pas encore très connu donc lire une nouvelle sur le sujet c’est super intéressant !
Elle fait défiler des images impressionnantes, des grandes pièces vides aux plafonds à demi effondrés, une énorme entaille qui traverse le sol des étages au-dessus et se perd dans les ténèbres.
Des matelas éventrés de leur mousse accumulés contre un mur où des vieilles affiches scolaires partent en lambeaux. Un fauteuil roulant rouillé dans un couloir aux carrelages défoncés.
Mon avis :
Je suis un peu mitigée concernant cette nouvelle.
Le point fort de cette lecture c’est son originalité mais aussi l’aspect partir à l’aventure des jeunes, l’urbex, briser les interdits et « être décalé ». L’intrigue se passe un soir d’Halloween, le côté étrange et les petits frissons lors de la lecture sont appréciables. Il semble y avoir une petite critique sociale bien plaisante et…la fin m’a surprise !
En revanche, j’ai trouvé qu’Urbex comporte quelques faiblesses au niveau de l’additivité ou du vocabulaire. L’addiction a du mal à monter dans cette vingtaine de pages. L’ambiance est parfaite, les décors sont bien décrits (avec la grille, l’herbe grouillante, l’usine…) mais le choix du vocabulaire m’a un peu freiné. Ce n’est rien de bien grave juste un petit truc qui revient souvent avec les livres lus sur la plateforme SimPlement : un langage « hétérogène » avec des mots plutôt jeunesse et d’autres plus « élaborés ». Les écrits sont ainsi souvent bloqués entre un langage jeunesse/YA et un « plus adulte » (si on considère qu’il y a un âge pour ça). Personnellement, à partir du moment où je comprends et que le texte est fluide j’ai tendance à m’en moquer, mais ici il y a un décalage avec les pensées de Brad (gamin de 12 ans) « J’attrape mon téléphone sur le monticule de mangas entre le sommier et le mur, compose un SMS. » /// « J’ai eu le dernier Resident Evil, mais… Il fait quand même vachement peur et je n’ai pas trop osé y jouer… » Ce n’est pas vraiment cohérent et je trouve vraiment dommage, c’est que sans ces petits détails dans le langage et le vocabulaire ce genre de livre pourrait être lu par un plus grand public.
Je n’aime pas être négative pour un livre, au fond c’est juste un « petit truc ». Dans l’ensemble cette lecture m’a donné des petits frissons comme à l’époque où je lisais dévorais les Chair de Poule ! Cette lecture collait aussi parfaitement avec une exposition d’Urbex à Honfleur en Normandie que j’ai découvert le même jour que cette lecture. (Comme quoi parfois les choses sont bien faites
D’ailleurs ma petite sœur est encore tentée haha ! Elle va finir par me piquer tout mes livres à défaut de me voler mes fringues ^^
Remerciements :
Je tiens à remercier encore une fois les Éditions de la Caravelle ainsi que l’auteur KeoT de m’avoir permis de découvrir ce livre ! Merci aussi au site Simplement Pro.
Titre : Urbex
Auteur : KeoT
Éditions de La Caravelle
Collection : Calypso
Genre : Nouvelle / Jeunesse / Fantastique
Année de parution : 2019
Nombre de pages : 20
ISBN : 978-2-900744-13-0