Kraken

KrakenKraken de Emiliano Pagani et Bruno Cannuciari, Editions Soleil

Pour résumer:

Serge est l’ancien présentateur d’un programme TV à succès sur les créatures des abysses. Rongé par la mort de son fils qui s’est noyé, il est hanté par des cauchemars sur les grands fonds marins. Un soir, il reçoit la visite d’un enfant paumé qui lui demande de l’aide. Il est l’unique survivant du naufrage d’un bateau où se trouvait son père et son grand frère. Il est persuadé que leur route a croisé celle de l’effroyable créature marine, le Kraken, qu’il veut éliminer…

Ce que j’en pense:

« Celui qui doit combattre des monstres doit prendre garde de ne pas devenir monstre lui-même. Et si tu regardes dans un abîme, l’abîme regarde aussi en toi ».

F. Nietzsche

Cette simple citation donne le ton de ce one-shot au scénario angoissant. Damien est un jeune homme seul survivant d’un naufrage. Depuis son retour, celui- ci n’a qu’un seul but, vaincre le kraken qui hante la mer. Pour l’aider, il se rapproche de Serge Dougarry, un ancien présentateur télé.

Avec cette BD, le lecteur plonge de plein pied dans une histoire sombre. L’ambiance générale qui se dégage de l’oeuvre est véritablement angoissante. J’ai même trouvé l’ensemble plutôt anxiogène.  Il faut dire que au- delà d’un scénario impitoyable et bien ficelé, les personnages qui se présentent à nous durant la lecture n’ont rien de rassurant, bien au contraire.

Serge, rongé par la mort de son fils, semble le plus sain d’esprit de tous. En effet, le reste des protagonistes semblent cacher un lourd secret. Leurs expressions sont menaçantes et mystérieuses. Tout le monde est étrange et suspect. En toile de fond, le personnage du kraken se dessine. Est-ce un mythe ou bien une réelle menace? Et surtout, comment prouver son existence?

Tout au long du récit, le lecteur s’interroge et il faudra attendre la fin du récit pour être complètement surpris par ce qui va s’offrir à nous.

L’esthétique, quant à elle, colle complètement à l’ambiance générale. C’est sombre et angoissant. Le choix du noir et blanc accentue sans nul doute cette pesanteur. Les jeux d’ombres et de formes sont nombreux. Tout comme le récit et les personnages, on se met à douter de ce que l’on voit. J’ai particulièrement été frappée par les expressions des personnages qui m’ont parfois mis mal à l’aise.

Bref:

Une lecture angoissante.

Si je devais le noter:

Kraken

Un petit aperçu:

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