Hideout – Masasumi Kakizaki

Par Aethel



Hideout 
Masasumi Kakizaki
Edition Ki-oon,
2011
Traduit par Ryoko Akiyama
222 pages

Genres : Manga, Horreur


Résumé :

Les ténèbres d’une forêt plongée dans la nuit. Sous une pluie battante, un homme déterminé traque une victime terrifiée. La décision de Seiichi Kirishima est prise : ce soir, il va tuer sa femme.
Pourtant, un an plus tôt, c’était un homme heureux. Écrivain à succès, mari comblé et papa d’un jeune garçon… A l’époque, tout semble lui réussir. Mais ce bonheur sans faille n’est pas éternel. Le jour où son éditeur met fin à leur collaboration, les ténèbres s’immiscent dans la vie du jeune écrivain, vite criblé de dettes. Une terrifiante descente aux enfers commence, au fil des pages de ce qui pourrait bien être son dernier roman…

Mon avis :

Je lis très peu de manga et lorsque c’est le cas c’est rare que je sois vraiment enthousiaste alors je n’avais pas beaucoup d’espoirs en commençant ce titre (en plus avant de le commander je pensais que c’était un comics donc je me suis refroidie toute seule comme une cruche !) et je me suis finalement retrouvée happée par cette histoire bien glauque.

Seiichie et sa femme Miki traversent une très grosse crise après un drame, qui plus est la carrière d’écrivain de Seiichi est allée droit dans le mur et l’argent vient à manquer, mais le jeune homme est déterminé à repartir à zéro et propose à sa femme de s’accorder des vacances, mais pendant le séjour tout déraille à nouveau et la descente aux enfers continue et s’intensifie…

Je suis délibérément « floue » et brève pour mon résumé parce que c’est le genre d’intrigue qu’il vaut mieux découvrir et « vivre » par soi-même, c’est à la fois assez flippant et très prenant, il y a pas mal d’horreur pure et de gore mais j’ai trouvé l’histoire très bien construite, ce n’est pas juste deux personnages qui se retrouvent à devoir sauver leurs peaux d’un taré parce qu’ils étaient au mauvais endroit au mauvais moment, il y a vraiment des circonstances et tout un cheminement qui les ont menés là, comme on peut le voir dans les flash-back, et qui plus est il n’y a pas un gros méchant pour plusieurs gentils, tous les personnages endossent tour à tour le rôle du fou sanguinaire et celui de la victime et du coup tout devient incertain, ajouté au fait que l’intrigue se déroule en huit-clos et l’ensemble est sous tension tout du long.

Les dessins sont par contre parfois un peu brouillons, mais n’étant pas une habituée des mangas c’est peut-être mon œil qui a du mal à tout comprendre et cela ne concerne que les scènes d’action.
Cela dit j’aime beaucoup le travail fait sur les expressions des personnages, ils rendent vraiment bien la douleur et la folie sans que ce ne soit caricatural, et l’atmosphère malsaine est aussi très bien rendue.

Bref, c’est une très bonne découverte, plus riche que ça en avait l’air mais c’est à ne pas mettre entre toutes les mains pour le côté macabre très poussé.