C'est pour moi une lecture en demi-teinte dont je vous parle aujourd'hui, vous en serez certainement étonnés car les avis semblent être plutôt positifs concernant ce premier tome. Je vais donc de manière simple et clair vous dire ce que j'ai aimé et ce que j'ai moins aimé dans ce livre.
Ce que j'ai aimé:Le passageur a beau être un roman destiné prioritairement à la jeunesse, il est écrit avec beaucoup d'intelligence, un vocabulaire riche et une histoire profonde et forte. Matéo est un jeune homme touchant, son passé et sa vie actuelle amènent le lecteur à l'empathie. Le sujet de l'adolescence difficile est donc abordé avec les problèmes relationnels de cet âge, les difficultés à trouver sa place au sein de sa famille. Matéo a une relation extrêmement tendue avec son père, on pourrait même la qualifier de révoltante, la douleur de la perte a mis une distance incommensurable entre ces deux-là. La xénophobie, les clichés raciaux sont également abordés et Matéo et sa famille en font également les frais. Vous l'aurez donc compris, des sujets d'actualité et de fond sont abordés par l'auteure, ce qui rend ce roman vraiment intéressant et lui donne un côté mature qui fait sa force.
Ce qui m'a moins plus dans ce livre est justement ce pour quoi je l'avais choisi: le surnaturel. Je n'ai tout simplement pas été transporté par l'aventure à travers le temps de Matéo, il m'est d'ailleurs difficile de mettre des mots sur cette déception. Pas de passion, pas d'envie de découvrir la suite de ce voyage dans le passé ni de connaître l'issue de cette mission dont Matéo se retrouve involontairement dans l'obligation de réaliser. J'ai pourtant bien conscience que le don dont il a hérité lui permet de se sortir d'un quotidien où il ne trouve plus sa place depuis longtemps, pourtant la magie n'a pas opéré. C'est peut-être au final cette ambiance trop noire, trop sombre, trop triste qui m'a freinée. J'en suis un peu déroutée, car je dois avouer que j'attendais beaucoup de cette lecture, dommage!