Editions du Chat noir
Collection Neko
288 pages
#ISBN:9782375680834
Quatrième de couv’ :
Saitama-ken, Japon.
Entre les longs doigts blancs de Haru, les pelotes du temps s’enroulent comme des chats endormis. Elle tresse les nuages en forme de drame, d’amour passionnel, de secrets.
Sous le nébuleux spectacle, Julian pleure encore la sœur de Souichiro Sakai, son meilleur ami. Son esprit et son cœur encore amoureux nient cette mort mystérieuse. Influencée par son amie Haru, Julian part en quête des souvenirs que sa mémoire a occultés. Il est alors loin de se douter du terrible passé que cache la famille Sakai…
Fable surréaliste, la Fille qui tressait les nuages narre les destins entrecroisés d’un amour perdu, une famille maudite et les tragédies d’une adolescence toujours plus brève.
Mon avis :
Dernière lecture du PLIB2019, il ne reste plus qu’à voter pour le gagnant avant le 15 septembre :
- L’intrigue :
On suit une bande d’amis japonais dans leur petite vie entre le lycée et les sorties. On sent une tension étrange entre eux et on en apprend rapidement la raison, la petite soeur de Souichiro est décédée brutalement et de manière un peu mystérieuse il y a 2 ans et Julian, qui l’aimait éperdument, est incapable de s’en remettre mais en même temps il ne se souvient pas de la jeune fille malade ni ce qu’il s’est passé exactement et son meilleur ami ne souhaite pas en parler, il lui conseille d’oublier.
- Les personnages & l’ambiance :
Julian est un métisse Japo-européen, il est ami avec Haru une jeune fille mystérieuse qui n’apprécie pas être en présence du meilleur ami de celui-ci, Souichiro, un grand garçon rêveur, nonchalant et énorme cancre. Julian a été profondément amoureux de la jeune soeur de Souichiro qu’il idolâtrait autant que son meilleur ami, de manière plutôt pathologique à bien y regarder, on comprend au fur et à mesure qu’il ne connait pas les gens qu’il côtoie, il s’attache à une image qu’il se crée d’eux.
Akiko est une jeune fille qui aurait pu être le personnage touchant de ce roman en manquant cruellement…mais finalement on la prend plutôt en pitié tellement elle est transparente, Julian pense être son ami mais il a du mal à retenir son prénom, ignore totalement son patronyme et son parcours scolaire, la propre famille d’Akiko a l’air de ne pas se rendre compte de l’existence de leur fille, c’est effroyable. Ce qui me la rend finalement antipathique c’est son côté carpette face à Julian, il n’a d’yeux que pour Haru qui agit mal envers lui et oublie fréquemment jusqu’à l’existence de l’adolescente ce qui n’empêche pas Akiko de se raccrocher à lui. Ce côté très malsain finit tout de même par trouver une explication vers la fin du livre.
Akiko n’aimait pas beaucoup Haru, elle faisait beaucoup d’efforts pour tolérer sa présence. Lorsque je lui avais demandé pourquoi elle se donnait tant de mal, elle m’avait juste répondu : « parce que toi tu l’aimes ».
Le récit intègre des morceaux de journaux intimes qui narrent l’histoire de l’ancêtre des Sakai par qui tout à commencé, cette partie m’a beaucoup plus intéressée, attention aux petits coeurs sensibles, le thème abordé est assez violent.
Le reste du journal ne concernait pas la vie de Maya Sakai, mais celle d’une autre fille qui avait vécu des siècles avant elle. Elle retint son souffle, puis, d’une voix lente, elle débuta sa lecture : « Elle s’appelait Yuki Koseki ».
L’ambiance est très curieuse et onirique, pour avoir lu un livre de Murakami on peut dire que Céline Chevet respecte parfaitement le style d’écriture japonais, évaporé, plein de mystère, des touches de surréalismes rendant le texte plus proche du courant fantastique que du contemporain quand bien même la majeure partie du texte est finalement très terre à terre.
En bref, on l’aura compris je n’ai pas follement apprécié ma lecture qui a été plutôt mitigée vu le côté hyper malsain des relations entre les divers ados et le récit général. Une fois l’histoire du passé des Sakai connue c’était tout de même plus intéressant mais aucun personnage n’aura su me toucher même Yuki qui était trop bizarre. Je crois que le style japonais n’est pas fait pour moi ^^
D’autres avis chez : Plumes de lune, Fungi, Ombrebones, Rose.
Bonne lecture !
Ce livre compte pour le challenge S4F3s5