Après Comme de longs échos publié en 2017, Vaste comme la nuit disponible ce 22 aout dans toutes les librairies, est la seconde enquête de la capitaine Mathilde Sénéchal écrite par Elena Piacentini.
Ce n'est pas un hasard si Elena Piacentini a trouvé l'inspiration pour les deux titres de ses romans dans ce sonnet de Charles Baudelaire :
La Nature est un temple où de vivants piliersUn sonnet qui trouve écho dans la prose de la romancière. Comme dans son précédent roman, elle parvient à nouveau à transporter son lecteur dans une histoire riche en saveurs et en parfums.
Laissent parfois sortir de confuses paroles;
L'homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l'observent avec des regards familiers.
Comme de longs échos qui de loin se confondent
Dans une ténébreuse et profonde unité,
Vaste comme la nuit et comme la clarté,
Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.
Il est des parfums frais comme des chairs d'enfants,
Doux comme les hautbois, verts comme les prairies,
— Et d'autres, corrompus, riches et triomphants,
Ayant l'expansion des choses infinies,
Comme l'ambre, le musc, le benjoin et l'encens,
Qui chantent les transports de l'esprit et des sens.
— Charles Baudelaire
Complètement atypique dans sa forme et dans son fond, Elena Piacentini prend le temps de faire respirer ses personnages. Elle fait aussi l'étonnant choix de nous révéler dès le second tome les origines du traumatisme de son héroïne. Enfin, étonnant dans le cadre d'une série, mais parfaitement logique dans le cas d'un diptyque (si c'en est un !).
Philippe Pollet Villard a dit : "Dans un voyage ce n'est pas la destination qui compte mais toujours le chemin parcouru, et les détours surtout. "
Vaste comme la nuit est belle expérience de lecture et une nouvelle invitation d'Elena Piacentini à prendre les chemins de traverses.
Frédéric Fontès, www.4decouv.com