Powers of X #3

Cette semaine, et pour la deuxième semaine consécutive, nous avons le droit à un épisode de Powers of X, la mini-série de Jonathan Hickman et R.B. Silva, qui nous conduit à différentes époques avec comme point de pivot, la naissance du rêve de Charles Xavier.

Le choix de sortir un numéro de Powers of X plutôt que House of X fait sens après l'avoir lu : il répond à beaucoup de questions d'un seul coup, mais surtout de manière simple. Hickman a tellement bien installé son histoire qu'une simple case suffit à nous fait comprendre l'enjeu de l'histoire qu'il nous raconte ainsi que son importance.

À l'année cent, ou 10 puissance 2 soit X² [vous suivez ? - NdR], les mutants et mutantes de l'Asteroid K exécutent leur plan, se rendant dans un bâtiment avec de vieilles archives conservées par Nimrod. Nous apprenons alors dans une fiche data qui est qui - ce qui ne gênait pas trop jusqu'à présent, ainsi que leurs origines et, surtout, l'organigramme de leur petit groupe. Là encore, en regardant de plus près ce qu'il se passe, nous nous rendons compte que Hickman comble des trous de l'histoire des X-Men comme l'importance que Xavier a accordé à Cypher à son époque. Mais, le plus intéressant est la suite.

On le sait, les histoires de Hickman ne sont pas emmenées par les personnages, il préfère créer un affect entre le lectorat et eux au fil du temps - comme ça a été le cas pour Daisy Johnson, le duo Cannonball / Sunspot ou les jeunes membres de la Future Foundation. Ce qui n'empêche pas qu'il sait écrire et retranscrire un groupe prêt à tout pour sa cause. Il y a un sens du sacrifice à chaque case, à chaque instant. Un peu comme un épisode de Les Chevaliers du Zodiaque, les personnages barrent la route à leur ennemi en sachant pertinemment qu'ils risquent de ne pas en sortir indemne.

Ce sens du sacrifice rythme l'épisode qui intensifie au fur et à mesure jusqu'à la révélation tant attendue qui ralentit le temps quelques instants avant de bouleverser l'esprit du lectorat. Les réponses viennent par paquet de 10 - ou de X - pourtant, nous sommes loin d'avoir toutes les pièces du puzzle. En tout cas, j'ai rarement pris autant de plaisir avec un 1000 pièces - soit un X³.

R.B. Silva n'a jamais été aussi bon. J'ai toujours apprécié son travail mais il était souvent dans l'ombre d'un Stuart Immonen qu'il tentait d'imiter trop souvent et d'un Pepe Larraz. Là, le découpage est plus personnel, les pages sont toutes magnifiques, il retranscrit à merveille ce sens du sacrifice, les scènes d'action sont classe - comme le combat contre Nimrod. Il se surpasse, à croire que cette histoire de Hickman le booste. Faut dire qu'elle est très bien cette histoire.

Powers of X #3