Pearl #12

Après douze numéros, Pearl, la série de Brian Micheal Bendis et Michael Gaydos termine son premier arc narratif s'offrant une pause bien méritée.

J'étais curieux de découvrir la nouvelle création de Bendis et Gaydos, dire que j'avais adoré Alias puis Jessica Jones serait un doux euphémisme. En tout cas, le plaisir qu'a procuré Pearl était quasi immédiat même si la tonalité est assez différente de leur collaboration chez Marvel Comics.

Ce qui change surtout est le point de vue de l'action, si celui-ci suit Pearl constamment, ce n'est pas le personnage qui raconte les événements à la différence de Jessica Jones, la tatoueuse *slashe* tueuse à gage pour les yakuza les subit d'avantage. Du coup, il a fallu du temps avant de savoir qui elle était, ce qui la motivait. Parfois, il me semblait même qu'elle n'avait pas de "voix" spécifique, pas qu'elle était muette mais aucun trait caractéristique ne semblait ressortir.

Mais, Bendis a pris le temps afin d'installer la situation et l'univers de la série - qui est riche mine de rien - avant de nous faire découvrir au fur et à mesure Pearl. L'ambition du scénariste était surtout de dévoiler la personnalité de la jeune fille au moment où elle commence à prendre sa destiné en main. Et, justement, nous arrivons à un point où Pearl nous semble bien plus connue alors qu'elle maîtrise complètement ce qui lui arrive.

Quelque part, la série pourrait s'arrêter là mais cela serait dommage d'autant plus que j'aimerais savoir ce que va faire Kimmy, la meilleure amie de Pearl. Il serait aussi dommage de ne plus revoir des personnages haut en couleur comme les Endo Twins.

La partie graphique est fort plaisante aussi même si Gaydos emprunte d'avantage à la narration européenne qu'américaine dans son découpage, il offre surtout des alternances de situations ou de temporalité visuellement très intéressantes. Si l'art séquentiel n'est pas fluide - en même temps nous ne sommes pas vraiment dans l'action, la narration reste fort lisible.

Pearl #12