Sortie : 14 août 2019
Réalisation : Quentin Tarantino
Avec Leonardo Di Caprio et Brad Pitt
Drame, Comédie
Ma note : 15/20
Si je vais de moins en moins au cinéma, je ne boude pas mon plaisir lorsqu’il s’agit de me rendre dans les salles obscures. Cette semaine, j’ai eu l’occasion d’aller voir le dernier Tarantino : ce fut pour moi une bonne surprise. Once upon a time in Hollywood est un film déroutant, difficile à étiqueter. Il rend cependant un bel hommage au cinéma, et est magnifiquement porté par ses interprètes.
1969. Alors que Rick Dalton, star de feuilletons télévisés, et Cliff Booth, cascadeur, poursuivent leur carrière, l’idéal du flower power est en train de s’éteindre. Rick traverse une vraie crise existentielle, tout en courant les cachets pour jouer des méchants à la télé. Cliff semble davantage vivre au jour le jour, mais tout un chacun murmure qu’il aurait tué sa femme… Tous deux vont traverser le Los Angeles des sixties, croiser Sharon Tate ou encore rencontrer des hippies.
Quel film singulier ! Esthétiquement, le film est très réussi. La reconstitution des années 60 est formidable, et avec la bande son j’ai réellement eu l’impression de voyager dans le temps. Si certains spectateurs ont pu critiquer le film pour son scénario, ses longueurs, je n’ai pas eu le même ressenti. Je n’ai pas vu le temps passer (alors que le film dure 2h40), et j’ai été touchée par la manière dont Tarantino a voulu transmettre son amour pour le cinéma. Des héros tels qu’on n’en trouve plus aujourd’hui. De vieux génériques. Des scènes à la sauce western. Le réalisateur nous montre que cette magie liée au cinéma permet même de réparer l’Histoire (je pense ici à Sharon Tate). Once upon a time in Hollywood est pour moi un film contemplatif. On en prend plein les mirettes !
Et… il y a ce final. Qui déroute, qui met mal à l’aise (on pense forcément à Roman Polanski et à ce qu’il a pu ressentir devant cette fin). Sans cela, j’aurais peut-être eu un véritable coup de cœur pour ce film. Si je n’ai pas aimé la manière dont ce dénouement nous est présenté (trop de violence, ça tombe dans le burlesque), j’ai heureusement adhéré à l’idée de Tarantino pour ce qui est de “jouer” avec l’Histoire, pour pouvoir la réinventer. J’ai maintenant très envie de lire California girls, de Simon Liberati, afin d’en apprendre davantage sur Sharon Tate.