Un arc-en-ciel
Mathieu Siam
Comme une orange
Mai 2018
80 pages
Il y a exactement un mois, je vous faisais l’éloge de l’album Galet de Mathieu Siam, tout en tons bleus.
Ici, changement de décor : la couleur est à l’honneur.
Rainette accompagne le vieux chêne dans son chemin vers la mort, elle est là, l’entoure de mots, de dessins, de présence. Dans cette transmission intergénérationnelle, il apporte ses souvenirs, elle apporte son réconfort. Un peu de force vitale pour parcourir les derniers mètres vers… l’éternité.
Cet album est du genre à laisser muet de stupéfaction. Que dire d’autre à part : « waouh ! ».
Et vous me direz : quoi ? Tu nous fais perdre notre temps pour cette seule interjection ! Une bafouille pour t’exclamer niaisement ! Bah oui, mais euh… ils ne sont pas nombreux les auteurs d’albums jeunesse qui me coupent la chique. Alors, il fallait bien que je le mentionne.
Et puis, j’ai tellement envie que vous découvriez cet auteur et ses albums que je vais rajouter quelques mots pour essayer de vous convaincre de lire ses deux albums.
Mathieu Siam est un philosophe et un poète, un artiste rempli d’humanisme qui met en lumière et en couleurs la vie comme la mort. Cet auteur a tout compris à l’art de la littérature jeunesse, il ne prend pas les enfants pour des abrutis mais au contraire pour ce qu’ils sont : des êtres capables de philosopher, de rêver, de comprendre l’indicible pour peu qu’on leur ouvre les yeux. C’est un auteur qui élève ses lecteurs, qui les fait grandir, et réfléchir.
La très grande réussite de cet album c’est sa façon légère d’aborder un thème grave. Légère et en même temps profonde et en même temps superbe. Waouh !
Cet album s’adresse aussi bien aux enfants qu’aux adultes. C’est un livre pour regarder, pour comprendre, pour parler, pour rêver, pour échanger entre les petites et les grandes mains, pour vieillir dans un nuage de couleurs.
J’avais emprunté ces deux albums à la bibliothèque, je viens de les acheter.