Vu que je prends un pied fou à suivre les aventures des Power Rangers dans la série principale, je me lance à corps perdu dans celle qui l'accompagne, Saban's Go Go Power Rangers également écrite par Ryan Parrott qui est accompagné par Sina Grace au scénario et Francesco Mortarino aux dessins.
Pour celles et ceux qui n'ont pas lu ma critique découverte de Mighty Morphin' Power Rangers, je ne suis pas un fan de la licence. En effet, lorsque la série TV commençait à être diffusée en France, j'étais trop vieux pour adhérer complètement à son ambiance trop "goofy". Surtout que j'avais grandi en regardant des Sentaï ( Bioman, Flashman, Winspector...) au Club Dorothée. Mon fantasme de l'époque était plutôt de voir un Sentaï avec des trames scénaristiques ambitieuses comme celles des comics X-Men par exemple.
Il a fallu attendre 2019 afin que je découvre que ce fantasme est réalisé tous les mois dans deux comics.
Les deux séries se sont lancées dans un événement intitulé Necessary Evil qui s'intéresse aux conséquences du précédent, Shattered Grid. Dans ce dernier, afin de sauver l'univers, les Power Rangers ont dû faire un choix difficile : oublier tous ce qu'iels ont vécu ces derniers mois. Mais, il semble que cela n'ait pas été sans conséquences.
La série principale montre le groupe divisé en deux parties avec, en plus, de nouvelles têtes. Dans celle qui nous intéresse aujourd'hui, nous découvrons ce qui s'est passé entre Shattered Grid et maintenant et comment tout cela a évolué jusqu'à la situation qu'on connait. Mais, Saban's Go Go Power Rangers est surtout une série centrée sur les personnages plus que sur la situation et, autant le dire, le travail fait à ce sujet par Parrott et Grace est excellent. Chaque personnage a son moment, sa voix et ses problèmes. Même l'idée de l'ennemi qui paraît un peu idiote sur papier - un lapin transformé en monstre par l'armée de Lord Zedd - est fait pour la construction des personnages. C'est donc un récit homogène avec des enjeux bien réels que nous présentent les scénaristes.
Les dessins sont par contre en-dessous de ce que propose la série originale même si Mortarino propose un trait cartoon solide, son trait est plus grossier que celui de Daniele Di Nicuolo mais, cela reste agréable à regarder.