L’année dernière, Isabelle Duquesnoy avait sorti un roman remarqué : L’Embaumeur ou l’odieuse confession de Victor Renard. Après avoir recueilli la vie d’un personnage surprenant en pleine Terreur française, l’autrice poursuit avec une femme et pas des moindres. Constanze Weber épouse Mozart. Une femme de poigne qui s’est battue durant cinquante et un an pour la reconnaissance du génie musical de son mari.
Je remercie les éditions de la Martinière pour la découverte du roman.
LA REDOUTABLE VEUVE MOZART
Mozart disparus, Constanze se jure, quoi qu’il arrive de faire rayonner le nom de son époux et protéger l’héritage du musicien. Celle qui inventa le droit d’auteur ne recula devant rien, même à retourner elle-même la terre pour retrouver le corps de Wolfang après son enterrement. Celle que les Viennois et les Mozart percevait comme une femme frivole, ne sachant tenir une maison se révéla être féroce. Sans rien cacher et en écrivant son roman comme les mémoires d’une vieille femme, Isabelle Duquesnoy met en lumière une femme incroyable et tenace qui aura mis à profit un demi-siècle de veuvage en créant un musée, revendant des œuvres ou encore en demandant à une tierce personne de finir le requiem.
Dans le roman, Vienne est un vrai personnage à part entière, humaine. Celle qui dévore ses musiciens le matin et les encense le soir tels les génies qu’ils sont. Tout n’est que ragot ou faux-semblants et j’ai autant aimé découvrir les mœurs de cette ville que le destin incroyable de la Veuve Mozart.
Le ton est grinçant, Constanze n’a pas sa langue dans sa poche et même si le style n’est pas non plus révolutionnaire, La redoutable Veuve Mozart est un roman qui se laisse lire et reste agréable.
La redoutable veuve Mozart, de Isabelle Duquesnoy
342 pages
Sorti le 5 septembre
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