Pleins de vie de John Fante

Pleins de vie de John FanteFull of life

Traduit en français par Pleins de vie

John Fante

Traduit de l’américain par Brice Matthieussent

1988 pour la première traduction française

août 2018 pour la présente édition en poche 10/18

Quel paradoxe ! Je n’aime pas les autofictions françaises, surtout celles qui se cachent sous le terme de roman, les petites vies étriquées des auteurs français ne m’intéressent pas. On ne peut, bien sûr, pas généraliser mais j’avoue que trop souvent, j’ai été déçue par ce genre d’écrit.

Et voilà que je lis un livre de Fante totalement autobiographique (a-t-il écrit autre chose que des livres sur lui ?) et que je suis totalement séduite ! J’ai lu de l’autofiction en ayant l’impression de lire un roman ! Les livres de Fante sont éminemment romanesques ! Et c’est sa grande réussite. Et c’est la raison pour laquelle je l’aime.

Il va être bientôt père. Avec sa femme, ils ont acheté une maison mais elle est en piteux état, et il doit faire appel à son père pour l’aider à la réparer.

Fante, c’est d’abord un ton, un humour, c’est enlevé, c’est jubilatoire voire jouissif, on le lit le sourire aux lèvres, on s’amuse. Les actions s’enchainent, les situations sont toutes plus cocasses les unes que les autres, c’est déjanté. Le personnage du père est, à lui seul, un personnage hors norme, exubérant, repoussant toujours les limites. Ce sont aussi les réflexions de Fante sur lui-même, son regard sur les siens, sur la société américaine puritaine qui donne à son texte une couleur si particulière, si sympathique.

J’avais adoré Mon chien stupide, et là encore, j’ai passé un excellent moment.