S’il n’y avait qu’un seul livre à lire pour entrer vigoureusement dans la Dark Fantasy, la Compagnie Noire serait de celui-là. Ecrit en 1984 et traduit en 98 (c’est drôle, j’avais six ans à cette époque…), La Compagnie Noire englobe un cycle de treize tomes réuni en intégrale par J’ai Lu.
En matière de dark fantasy, je suis assez novice bien que mes derniers essais en la matière furent très concluants. Lire La Compagnie Noire était donc une évidence si je souhaitais poursuivre la découverte. C’est un peu comme lire du space-opéra sans n’avoir jamais lu Dune (fallait bien que je place cette fantastique saga à un moment désolé) voyez-vous. Bref. J’ai lu La Compagnie noire.
LA COMPAGNIE NOIRE
La Compagnie noire, c’est la troupe de mercenaires qui existe depuis des temps immémoriaux dont les souvenirs et mémoires sont consignés dans les annales. Et vous les avez entre les mains. J’aimais bien le concept, qui avait plutôt bien fonctionné sur des lectures précédentes (La veuve Mozart ou Semiosis), sauf que dans le cas présent, j’ai tiqué.
J’ai tiqué, car j’ai eu le sentiment d’être balancé dans les événements sans avoir les cartes en main. Un peu comme quand vous vous pointez au cinéma à la bourre et que le film a déjà passé son intro et la présentation des personnages. Alors heureusement, j’ai plutôt vite compris qui était qui, mais en brossant un portrait un peu sommaire loin d’une psychologie détaillée. Pourtant, les événements s’enchaînent plutôt bien et on s’y fait assez rapidement.
Pour moi, un premier tome doit être le roman qui va poser les bases et te donner envie de poursuivre ta lecture pour les romans suivants. Celui qui va te présenter les personnages et le contexte tout en avançant un minimum dans l’intrigue. Et c’est quelque chose que je n’ai pas trouvé. La Compagnie manque d’aboutissement et je ne sais pas encore si je poursuivrais, même s’il semblerait que le découpage fait sur l’édition de 2005 soit fait à l’arrache.
En conclusion, c’est une lecture mi-figue mi-raisin avec un univers sombre comme j’aime qui ne demande qu’à être apprivoisé, mais j’ai été décontenancé par le traitement et le manque d’aboutissement.
La compagnie Noire écrit par Glen Cook
Lu dans son édition de 2005
380 pages
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