A Bozar, samedi 14 septembre, 16h30. (c) Casterman.
#MeToo, #BalanceTonPorc, Affaires Weinstein, Ramadan, DSK... Enfin est dénoncé aujourd'hui le harcèlement que subissent les femmes, juste parce qu'elles sont femmes. Enfin sont dites les souffrances trop souvent contenues. Enfin émerge l'idée qu'on peut être femme sans être mère. Ces paroles de femmes commencent à être entendues, écoutées, écrites, dessinées.Elles seront le sujet d'une rencontre qui s'annonce riche ce samedi 14 septembre à 16h30 à Bozar (studio). En effet, les auteurs de trois albums de BD récents (Casterman), livrant des mots de femmes s'entretiendront avec Béa Ercolini. J'ai nommé Aude Mermilliod, Juliette Boutant et Thomas Mathieu et Lili Sohn. Leurs trois excellents titres lèvent chacun à sa façon un peu le voile sur le rapport des femmes au monde.
(c) Casterman.
On ressort de cette lecture en ayant ri, compris et réfléchi.Bien entendu, Lili Sohn applique sa technique: partir de son cas pour l'ouvrir aux autres. Elle s'en explique dans une "lettre aux journalistes".
Graphiquement, c'est très réussi et l'idée permet de mettre subtilement en images tous les témoignages recueillis par les auteurs depuis la parution du premier tome. Finalement, malgré la dureté des histoires et leur caractère parfois déprimant, lire cet album fait du bien. Rend plus fort. Montre que les femmes ne sont pas, ne sont plus seules à vivre cela. Le partager est un geste fort, éditorialement aussi.
Mais franchement, en 2019, on est en droit d'attendre autre chose dans les relations entre les hommes et les femmes.
(c) Casterman.
"Les pages de ce recueil sont organisées de façon thématique", expliquent les auteurs. L'espace public d'abord, la rue, les transports en commun, l'école, l'université; les rapports avec la police, qui devrait venir en aide aux victimes mais en rajoute souvent une couche; dans la vie professionnelle; dans la sphère intime, dans le milieu médical (ces fameuses violences obstétricales dont on parle enfin).