Editions: Le livre de poche Genre: Roman
Nombre de pages
: 75Prix : 650 DAThèmes traités: Islam , Judaisme, enfance, tolérance, amitié, soufismeParis, années 1960Pour échapper à une famille sans amour, Momo, un garçon juif de quatorze ans, devient l'ami du vieil épicier arabe de la rue Bleue.Mais les apparences sont trompeuses: Monsieur Ibrahim n'est pas arabe, la rue Bleue n'est pas bleue et la vie ordinaire peut-être pas si ordinaire...
Ce petit roman que je qualifierai de conte est une belle symphonie de la tolérance, de l'amitié et aussi de l'altruisme.
Tout se construit autour d'une relation qui naîtra entre le petit Momo et le veux Ibrahim.Perdu, cet enfant qui ne connaît ni l'amour ni l'affection de son père va retrouver en Monsieur Ibrahim le père, l'ami et le guide spirituel.La générosité du vieux et le besoin du petit vont créer une sorte d'équilibre dans leurs échanges affectives.Cette relation bannira les différences : culturelles et religieuses. Il n y a pas d'appartenance spécifique quand il s'agit de relations humaines.Une lecture fort agréable. J'aurai aimé que l histoire soit plus développée, plus longue. Je suis frustrée.
Je voulais m"immerger dans l'apprentissage de Momo. Connaître plus de détails sur ce qui allait se passer dans sa vie. M'incruster dans ses retrouvailles avec sa mère.
Malheureusement Schmitt a écourté l'aventure des protagonistes et du lecteur. Peut-être qu'il voulait juste nous introduire dans un monde rêvé de tous ,nous laisser choir et nous observer mener nos propres combats.75 pages de sagesse et de petits bonheurs. Le soufisme est évoqué avec délicatesse comme une délivrance.Les fleurs du Coran de Monsieur Brahim sont tout ce qu'il a pu cueillir pour l'offrir à ceux qui ont en besoin.C'est court mais dense. Léger dans sa forme mais profond dans son contenu.Schmitt a effleuré les esprits de ses lecteurs pour leur chuchoter la sagesse tout simplement.
"Ça ne fait rien, disait Monsieur Ibrahim. Ton amour pour elle, il est à toi. Il t’appartient. Même si elle le refuse, elle ne peut rien y changer. Elle n’en profite pas, c’est tout. Ce que tu donnes, Momo, c’est à toi pour toujours; ce que tu gardes, c’est perdu à jamais!"
"Les autoroutes, ça dit: passez, y a rien à voir. C'est pour les imbéciles qui veulent aller le plus vite d'un point à un autre. Nous, on fait pas de la géométrie, on voyage. Trouve-moi de jolis petits chemins qui montrent bien tout ce qu'il y a à voir."
"Enfin, le soufisme n'était pas une maladie, ce qui m'a déjà rassuré un peu, c'était une façon de penser - même s'il y a des façons de penser qui sont aussi des maladies, disait souvent monsieur Ibrahim."